Il a rappelé leur importance aujourd’hui pour les 80 barges qui constituent la flotte propre du groupe Cemex, l’un des acteurs majeurs du béton prêt à l’emploi et des granulats avec des implantations sur tout le territoire et notamment sur les quais de la Seine. Grâce à la logistique fluviale, 50 % des tonnages de Cemex sont transportés par la voie d’eau. Présents sur le marché de la construction, de la réparation et de la transformation de matériel fluvial, les CHS proposent une offre complète : mise en œuvre d'un projet à partir d'une simple idée, transformation et aménagement d'un matériel existant ou encore rénovation d'un matériel ancien. Les clients des CHS sont des opérateurs du tourisme fluvial ou du transport industriel, des bateliers, des particuliers.
Pour Alain Plantier : « Les Chantiers de la Haute-Seine présentent deux avantages. Le premier est qu’ils répondent à l’objectif du gouvernement pour des transports plus respectueux de l’environnement. Le deuxième est qu’ils maintiennent une activité régionale industrielle en bord de Seine ».
Travailler ensemble à des solutions « vertes »
A la suite des prises des paroles de Frédéric Motreff et Alain Plantier, a eu lieu la signature d’une convention entre le Comité des armateurs fluviaux (Caf), le Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) et le Syndicat national des constructeurs et réparateurs de bateaux (SNCRB) pour un partenariat autour des défis de la transition énergétique et écologique. « J’espère qu’on se souviendra que cette convention a été signée le jour où nous fêtons les 100 ans des Chantiers de la Haute-Seine », a confié Frédéric Motreff.
La convention a été signée par François Lambert pour le Gican, Didier Léandri pour le Caf et Chantal Catoire pour le SNCRB. Elle met en place une commission commune entre ces trois partenaires pour un travail conjoint autour des défis à relever dans le contexte de la nécessaire transition énergétique et écologique des transports fluviaux et maritimes. « Entre le transport fluvial et le transport maritime, il y a plus qu’un lien naturel, a indiqué Didier Léandri, président délégué général du Caf. Il y a une même envie, une même volonté de performance technique, technologique, environnementale ».
La signature de cette convention marque la dynamique collective à l’œuvre pour renforcer le verdissement du secteur du fluvial mais dont la composition avec quelques grands opérateurs et une majorité d'artisans dotés de moyens limités constitue un frein aux avancées rapides, par exemple, pour les moteurs dont le coût moyen pour ceux de nouvelle génération tourne autour de 150 000 €. Il en va de même pour développer des innovations en lien avec les nouveaux carburants et énergies : électricité, hydrogène, gaz naturel liquéfié qui sont des solutions de long terme.
Une synergie et un travail conjoint avec le Gican et donc le monde maritime doit permettre de sortir le secteur fluvial de son isolement et ouvrir des perspectives vers des solutions innovantes communes.
Ce partenariat doit permettre une meilleure prise en considération des enjeux propres au secteur fluvial au sein d'un cluster jusqu'à présent essentiellement centré sur le monde maritime. Il doit renforcer le travail sur les sujets liés au verdissement des flottes qui peuvent concerner tant la navigation côtière ou hauturière, la pêche que le transport fluvial.