TLF, TLF Overseas, FNTR : une réunion pour rien avec le gouvernement ?

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TLF, TLF Overseas et la FNTR ont été reçues par deux secrétaires d’Etat, le 21 janvier 2020, pour échanger sur la difficile situation des entreprises de la logistique et du transport de marchandises depuis le début de la grève contre la réforme des retraites et suite au blocage répété des grands ports maritimes. TLF, TLF Overseas et la FNTR ont été reçues le 21 janvier 2020 par Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances, et par Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat charge des Transports auprès de la ministre de la Transition écologie et solidaire. La réunion avait pour objectif d’échanger sur la difficile situation des acteurs de la filière logistique depuis le début de la grève contre la réforme des retraites et suite au blocage répétés des grands ports maritimes et de trouver des solutions de soutien ou d’action.

Il apparaît que lors de cette réunion, les constats sur les conséquences très négatives de la grève et du blocage des ports pour les entreprises du secteur de la logistique et du transport de marchandises ont été partagés entre les différents participants, selon les trois fédérations.

Pour les deux secrétaires d’Etat : « Les entreprises de fret ferroviaire ont été durement touchées par le mouvement, alors que le report modal s’impose plus que jamais comme une nécessité dans la redéfinition de notre politique de transport pour faciliter la transition écologique. Par ailleurs, à l’heure où le gouvernement, en lien avec l'ensemble des acteurs et des territoires concernés, s'emploie à redonner aux ports français des marges de manœuvre pour restaurer leur compétitivité et où ils regagnent des parts de marché sur leurs concurrents européens, la confiance dans les ports français est sérieusement mise à mal ».

 Constats d’huissiers dans les ports

De leur côté, les fédérations représentatives ont indiqué: « Si le gouvernement a bien pris la mesure de la situation, il annonce cependant qu’aucune mesure de soutien supplémentaire ne sera prise au-delà de celles du 10 décembre 2019 : remboursement accéléré de la TVA, des reports de charge fiscale et sociale, remboursement accéléré de la TICPE pour les transporteurs ... Une réponse clairement insuffisante ».

Selon les trois fédérations, à court terme, la situation « se chiffre en dizaine de millions d’euros de pertes sèches par port depuis le 5 décembre 2019.
Sur le moyen et long terme, c’est l’attractivité et la compétitivité de la filière qui sont remises en cause, les chargeurs ayant déjà modifié leur itinéraire en passant par les ports étrangers comme Anvers, Gêne, Rotterdam ».

Elles ajoutent que « suite au refus du gouvernement de débloquer les ports et donc d’assurer la libre circulation des personnes et des marchandises, et suite à la fin de non-recevoir des préfets à qui la demande avait été adressée », elles ont commencé à faire établir des constats d’huissiers sur les différents ports. Elles préparent ainsi « les recours nécessaires pour mettre en cause l’inaction de l’Etat afin de faire respecter le droit de travailler des entreprises et des salariés ».

D’un point de vue plus global, le secrétaire d’Etat aux Transports a insisté « sur la nécessité d’avancer rapidement sur les trois grands chantiers structurants que sont l’élaboration d’un plan national pour le fret ferroviaire, de la stratégie nationale portuaire et d’un contrat de transition énergétique pour le transport routier ».

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