Le niveau d’investissements dans les infrastructures de transport terrestre est resté stable en 2016 dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), représentant au total 0,7 % du produit intérieur brut, selon un rapport du Forum international des transports paru en août 2018. Le déclin des investissements constaté en Europe centrale et orientale (-5%) et au Japon (-14%) a en effet été compensé par la tendance positive de l’Australasie (+9%).
En tenant compte de l’inflation, le volume des investissements a baissé de 6 % en vingt ans au sein des pays de l’OCDE. C’est en Europe occidentale que cette diminution des investissements a été la moins sensible, puisque leur niveau est passé de 1 % du PIB en 1995 à 0,7 % en 2016, soit une hausse du volume d’investissement corrigé de l’inflation de 5 %. Entre 2015 et 2016, la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont les pays où cette augmentation a été la plus forte, alors que les reculs les plus importants ont eu lieu au Portugal, en Espagne et en Suède.
Pour les pays d’Europe centrale et orientale, les investissements dans les infrastructures terrestres de transport ont grimpé de 76 % au cours des vingt dernières années. Mais les investissements ont chuté de 16 % entre 2015 et 2016, avec des diminutions massives des sommes consacrées aux infrastructures en Slovénie (-61%), en Albanie (-51%), en Lettonie (-48%) et en Hongrie (-42%). La Pologne (+41%) et la Macédoine (+29%) sont les deux pays ayant connu la plus forte croissance de leurs investissements.
En Amérique du Nord, après une décrue jusqu’à 0,5 % du PIB en 2004 et un pic à 0,7 % de 2009 à 2011, les investissements dans les infrastructures de transport terrestre ont retrouvé en 2016 leur niveau habituel : 0,6 % du PIB. En volume, les investissements ont gagné 2 % en 2016 par rapport à l’année précédente. Sur une période de vingt ans, la progression du volume d’investissement atteint 26 % hors inflation.
L’Australasie, qui regroupe la Nouvelle-Zélande et l’Australie, a connu une forte élévation de ses investissements dans les infrastructures de transport terrestre depuis 2001, avec un sommet à 1,7 % du PIB en 2012. Le déclin constaté depuis n’a été que de courte durée, puisque les investissements ont remonté à 1,2 % du PIB de l’Australasie en 2015, et à 1,3 % en 2016. Depuis 1995, hors inflation, les volumes d’investissement ont été multipliés par 2,2.
Au Japon, l’investissement dans les infrastructures terrestres était au plus haut dans les années 1990, et a décliné de 57 % depuis. Mais le niveau d’investissement reste au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, puisque les sommes consacrées aux infrastructures représentent 0,9 % du PIB en 2016.
Peu d’investissements pour le fluvial
La répartition des dépenses d’investissement entre les différents modes de transport terrestre reste relativement stable en Europe occidentale. La route continue de se tailler la part du lion, puisqu’elle absorbe environ 60 % des dépenses d’infrastructure en 2016, contre 40 % pour le rail. La proportion était de 70-30 il y a vingt ans, déjà à l’avantage de la route. Avec moins de 2 % des sommes consacrées aux infrastructures de transport terrestre, les dépenses en faveur du fluvial restent marginales, bien qu’en léger essor. Elles sont au contraire en contraction pour les pays d’Europe centrale et orientale, et sont devenues tout aussi marginales en 2016, alors qu’elles absorbaient un dixième du budget des infrastructures en 1995. La part des dépenses consacrées à la route a quant à elle augmenté de plus de 10 points sur la même période, atteignant 80 %, alors que les dépenses à destination du rail ont diminué.
Plus d'informations sur le site de l'OCDE[templatera id="2286"]