L’ambition de ces « Voyages » est de recréer du lien entre le fluvial et les territoires, de sensibiliser le grand public, les professionnels et les élus au monde fluvial. Ils s’inscrivent dans le contexte de la transition écologique qui peut conduire à remettre au premier plan le transport fluvial et la voie d’eau, l’un des modes déjà largement respectueux de l’environnement. La cale du Tourmente a accueilli le « Comptoir du canal » de l’association Vivre le canal qui conduit depuis plusieurs années le projet de mettre en place « un circuit court fluvial alternatif à la route » pour proposer des produits artisanaux et alimentaires, explique Catherine Jauffred, membre de l’association.
Montrer les innovations
Deux expositions ont été présentées à bord : la première est celle d’œuvres d’un artiste de l’Aude, la deuxième intitulée « Le fluvial, du halage à l’hydrogène » rappelle l’historique des modes de propulsion et de traction des bateaux fluviaux depuis le halage jusqu’aux projets de propulsion à hydrogène.
Cette deuxième exposition montre l’évolution de la technologie et des usages dans le fluvial avec actuellement une réflexion sur l’utilisation de l’hydrogène et de la pile à combustible comme moyen de propulsion écologique, notamment dans le cadre du projet HyBarge de la société L’Equipage. Il s’agit d’un projet d’automoteur de 38,50 mètres par 5 mètres à propulsion hydrogène.
« Il s’agit de montrer que le fluvial est engagé dans des solutions d’avenir pour du transport décarboné, que les innovations existent y compris pour des bateaux de taille intermédiaire entre les projets de pousseurs et les passeurs de passagers. On rejoint aussi l’objectif de redynamiser le réseau quel que soit son gabarit pour du transport de fret », précise Jean-Marc Samuel.
Les « Voyages entre Deux mers » sont des temps d’échanges dans le cadre de rencontres ou de rendez-vous professionnels, conçus en partenariat avec la fédération Agir pour le fluvial (APLF), autour du thème « Fluvial et territoire ». Des représentants de collectivités, de gestionnaire de la voie d’eau, des chargeurs potentiels sont invités à réfléchir ensemble sur les freins et les atouts du fluvial, « parent pauvre des politiques de transport ». Il s’agit pour APLF de « changer le regard sur le fluvial, de relancer le transport fluvial de fret et de développer les activités de loisirs et de tourisme ».