« Nous avons maintenu notre activité, les clients peuvent nous joindre par téléphone ou par e-mail. Nous sommes opérationnels », explique Corinne Mertillo, courtier délégataire Generali, installée dans les Hauts-de-Seine en région parisienne. Il est possible de dire que le cabinet fonctionne normalement à la seule différence que les clients ne sont plus reçus dans les locaux et qu’aucun déplacement n’est effectué par le courtier, conformément aux mesures prévues par le confinement.
Rappelons que courtier délégataire, cela signifie prendre en charge la totalité de la gestion de l’assurance : la police, le contrat, l’acceptation du risque, la prise en charge du sinistre, s’il y en a, les expertises, les contacts dans les chantiers pour les réparations. Le client a ainsi un seul interlocuteur.
Assurances Services fluvial assure les risques pour les bateaux de transport de marchandises, de passagers, les bateaux logement et ceux des plaisanciers. Sa clientèle est composée en grande partie de particuliers mais aussi des professionnels qui sont des artisans bateliers, des loueurs de bateaux, des propriétaires de pontons, de bateaux accueillant des passagers, de péniche-restaurant, etc.
Report de paiement et étalement de prime
Depuis le début de la crise sanitaire Covid-19/confinement, Corinne Mertillo précise avoir reçu des demandes principalement des assurés exploitant des bateaux à passagers, également de la part de quelques artisans-bateliers. « Ils nous demandent des facilités de paiement, des remises du fait de l’arrêt de l’activité. Quelques particuliers, mais peu nombreux, nous ont également demandé un étalement de leur prime. » Concernant la réponse apportée, elle indique « faire du sur-mesure. Nous faisons le maximum pour nous adapter à leur situation actuelle, pour prendre en compte ce qu’ils souhaitent faire comme report pour le paiement ». La solution mise en place tient compte également du rythme prévu pour le règlement de la prime : mensuel, trimestriel, annuel.
Pour ceux dont l’activité est complètement à l’arrêt (comme les bateaux à passagers, ou les artisans-bateliers actifs dans les granulats notamment), il est possible d’envoyer un e-mail précisant le lieu d’amarrage du bateau et la date depuis laquelle l’unité ne navigue plus. « Ils nous informeront de la reprise d’activité. Une remise sera consentie en fonction de la durée de l’arrêt d’exploitation. »
Il faut toutefois que chaque assuré prenne en compte que la prime devra être réglée, les risques demeurent et les assurances pour y faire face également.
Concernant l’avenir, Corinne Mertillo « constate un élan de solidarité national pour affronter le Covid-19, que ce soit de particuliers ou de grandes entreprises. Je pense que cet élan se poursuivra afin que l’économie puisse repartir avec une volonté commune d’en sortir rapidement compte tenu aussi que ce n’est pas une crise d’origine financière. Tout le monde est concerné ».