Parmi les améliorations favorables au fluvial, en 2019, il est possible de retenir « une inversion de tendance favorable en termes d’investissements et de gestion des infrastructures, des mesures fiscales d’appui, de modernisation du cadre réglementaire d’exercice de l’activité, avec des décisions prises au plus haut sommet de l’État ».
Pour le responsable, le bilan des premiers mois apparaît ainsi largement positif : « Une dynamique E2F a été enclenchée avec succès en 2019. Les entreprises de navigation font le pari qu’une démarche de groupe bien organisée appuiera leur développement. De plus en plus d’entreprises rejoignent E2F, ce qui en fait une organisation professionnelle aujourd’hui représentative, de droit privé, agissant en totale indépendance de l’État. La qualité d’écoute et la capacité à relayer les besoins et préoccupations des entreprises auprès de nos interlocuteurs ont été nos priorités. C’est de cela et de cela seulement qu’E2F tirera sa légitimité et sa reconnaissance. Le travail collectif engagé suscite au moins autant d’attente de nos membres que de nos interlocuteurs publics et privés, et cette attente grandit, c’est un très bon signe ».
Ancrage territorial
Au niveau national, E2F est organisée autour de trois collèges, un pour les artisans (présidé par Pascal Rottiers avec Pierre Dubourg), un pour les armateurs (Pascal Girardet), un pour les passagers (Frédéric Avierinos). Le collège artisans compte un référent salarié basé à Paris, Vanessa Girardeau. Une organisation territoriale est prévue avec 5 délégations régionales (Nord/International, Seine, Est, Rhône/Bourgogne, Ouest) dont les membres doivent élire un délégué à leur tête. La crise sanitaire a perturbé le calendrier des élections. L’ouverture à candidature a débuté le 6 juillet, les votes sont prévus à partir de fin août pour des résultats définitifs courant septembre. Initialement prévue en avril, l’assemblée générale a été reprogrammée le 8 octobre 2020.
Pour Didier Léandri : « L’ancrage territorial de la voie d’eau, c’était sa force hier, ce sera encore la sienne demain. Pour l’avoir oublié, le ferroviaire qui a abandonné le wagon isolé et le réseau capillaire, a perdu 50 % de part de marché en 20 ans. La tentation du parisianisme et d’une vision globale déconnectée des réalités attend E2F sur chaque dossier que nous traitons. Nous avons été créés par des entreprises pour être au service des entreprises. Ces entreprises, elles sont transnationales et ont rarement une échelle nationale. Les délégations territoriales se mettent progressivement en place. Elles permettent de conduire des actions de terrain au plus près des besoins, comme de consolider une vision partagée pour faire bouger les lignes au plan national ».