De bonnes parts de marché à Rouen

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À Rouen, les investissements réalisés sur les terminaux dédiés aux céréales, comme, par exemple, celui de Senalia à Grand-Couronne, expliquent les bons résultats en termes de part de marché pour cette filière.

Au grand port maritime de Rouen, la part de marché des produits agricoles a atteint 25 % pour les acheminements par le fluvial avec un total de 2,1 millions de tonne. « C’est un bon résultat, nous retrouvons sensiblement les niveaux de la campagne 2015-2016 dont le niveau était de 2,4 millions de tonne, explique Manuel Gaboriau, responsable filière agro-alimentaire, branche industrie Haropa-port de Rouen. Ce n’est pas dû au hasard mais la conséquence des investissements réguliers dans les silos, dans les systèmes de chargement et déchargement ». Concernant le ferroviaire, la part de marché atteint 10 %, « ce qui est correcte », selon Manuel Gaboriau. Globalement, la campagne 2018-2019 a été bonne à Rouen avec 7,5 millions de tonne exportés depuis ce grand port maritime, leader sur cette filière.

Le grand port maritime de Rouen compte 3 silos qui sont installés au bord de la voie d’eau, ceux de Sénalia, de Soufflet et de BZ. Un seul n’est pas situé à proximité du fleuve.

L’un des exemples des investissements et travaux réalisés concerne la modernisation du terminal de Sénalia à Grand-Couronne qui a accueilli un premier navire en février 2019. En plus du rempiètement du poste à quai, Sénalia a investi dans trois nouveaux portiques de chargement des céréales. Avec ces nouveaux équipements, Sénalia dispose d’une plus grande souplesse dans la manutention : il n’est plus nécessaire de déplacer les navires pour le chargement des différentes cales. Les portiques sur rails peuvent se déplacer sur une longueur totale de 170 mètres et il est possible charger une même cale de navire avec deux portiques. C’est un gain de productivité avec une capacité de chargement de 3 000 tonnes à l’heure.

Ce premier chargement en février 2019 a marqué la fin de quatre mois de travaux réalisés sur le principal poste céréalier du port de Rouen. Le terminal modernisé et mis au gabarit du nouveau chenal de navigation peut recevoir des navires plus longs et plus lourdement chargés. Il s’agit essentiellement de vraquiers de type Panamax, généralement utilisés pour le transport des céréales. Le terminal de Grand-Couronne avait été fermé à l’exploitation le 1er septembre 2018 afin de réaliser le nouveau front d’accostage, construire la structure supportant les outillages de manutention et installer les systèmes de convoyage des céréales. L’investissement s’élève à 11,5 millions d’euros pour Sénalia et à 9 millions d’euros pour Haropa-port de Rouen.

Un réseau de ports

Sur les 35 points de chargement du domaine de Haropa-Ports de Paris, la moitié d’entre eux ont enregistré des opérations en lien avec des produits agricoles et agro-alimentaires. C’est aussi tout ce réseau de ports qui permet de réaliser une part de marché élevé. Sur les 2,35 millions de tonne enregistrés pour la campagne 2018-2019 par Haropa-Ports de Paris, 70 % ont été acheminées vers Rouen, 20 % vers le Nord de la France et la Belgique, 10 % en intra Ile-de-France. Ces ratios sont largement similaires d’une année sur l’autre. L’axe Seine bénéficie de l’implantation de nombreuses coopératives et négociants.


« Nos solutions logistiques sont mises en place pour répondre aux besoins de nos clients, qui sont des coopératives, des négociants ou encore des industriels », explique David Le Floch, commercial grands comptes pour les marchés céréales et BTP chez Forwardis.

C’est la raison pour laquelle ce commissionnaire de transport développe des offres de navettes ferroviaires multi-destinations depuis juin 2019 entre Dunkerque, Rouen et Anvers pour le transport de céréales. Ce sont des liaisons régulières et planifiées qui répondent aux besoins des clients.

Forwardis souhaite aussi aller du côté de l’Atlantique, vers La Rochelle ainsi que vers Bordeaux. Un projet de navette ferroviaire pour une coopérative agricole dans cette partie de la France pour un trafic de 200 000 tonnes par an est actuellement à l’étude. « Nous faisons du sur-mesure, des trains complets mais aussi des coupons de wagons pour certains flux agricoles comme les graines et les huiles ».

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