Avec 232,8 Mt, le port de Rotterdam affiche au premier semestre 2018 un trafic maritime en baisse de 2,2 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les conteneurs ont pourtant poursuivi leur progression, avec 7,08 MEVP, soit 6,2 % de mieux qu’au premier semestre 17. La hausse de trafic a concerné aussi bien le feedering que le shortsea et le deepsea. Au passage, Rotterdam signe un nouveau record mensuel avec 1,24 MEVP manutentionnés pour le seul mois de mai.
Malgré ces bons résultats du trafic conteneurisé, le port de Rotterdam affiche des trafics en repli au premier trimestre car presque toutes les autres marchandises ont connu des reculs de tonnage. Seul le GNL tire son épingle du jeu, avec un trafic qui a plus que doublé pour atteindre 1,96 Mt. Cet essor est du principalement au gaz en provenance de Russie à bord de méthaniers brise-glace, transbordé à Rotterdam sur des méthaniers classiques à destination de l’Asie. Les autres vracs liquides enregistrent d’importantes contractions de volume : -5 % pour les produits pétroliers (40,3 Mt) ; -8 % pour le pétrole brut (50,7 Mt). Le premier semestre 2017 avait, il est vrai, été spécialement bon pour les trafics de pétrole et produits pétroliers à Rotterdam. Au total, les vracs liquides (107 Mt) ont reflué de 4 %.
La chute est encore plus importante pour les vracs solides (37 Mt) puisqu’elle dépasse 10 %. Le charbon (12,3 Mt) est le plus touché, avec 12 % de trafic en moins au premier semestre 18, les minerais et ferrailles (14,1 Mt) diminuant de 10 % et les vracs agricoles (5,2 Mt) de 7 %. La difficile situation des vracs solides s’explique, selon le port de Rotterdam, par le déstockage opéré par les exploitants de hauts-fourneaux, par la baisse de production des centrales à charbon pour cause de développement des énergies renouvelables, et par la diminution des importations de soja en provenance d’Amérique du Sud.
Avec 3,1 Mt, les marchandises diverses non conteneurisées enregistrent un repli de 12,6 %.