D’après certains chiffres, près de 80% des échanges entre l’Union européenne et l’Irlande transitent actuellement par l’Angleterre. Comme alternative dans le contexte du corridor mer du Nord-Méditerranée après le Brexit, la Commission européenne propose de privilégier dans un document publié début août 2018 les routes passant par les ports de Zeebrugge, Anvers et Rotterdam, au grand dam des ports français.
« Dans le cas de figure où le pont terrestre via l’Angleterre ne fonctionnerait plus de façon efficace après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il est logique que les liaisons shortsea existantes avec l’Irlande soient les premières à entrer en ligne de compte », réagit Nathalie Van Impe, responsable de la communication à l’Autorité portuaire d’Anvers. « Mais c’est le marché qui décidera, ajoute-t-elle dans la foulée. C’est lui qui déterminera si des liaisons alternatives passant par d’autres ports sont préférables et économiquement rentables ».
Du côté de Zeebrugge, Joachim Coens, administrateur délégué du port, est sur la même longueur d’ondes. « Nous disposons déjà aujourd’hui d’une connexion maritime très forte et à haute fréquence avec le marché irlandais et nous continuons à la développer. C’est aux autres ports de voir quelles sont leurs possibilités de développer des liaisons similaire ».
Les deux ports belges participent activement à la préparation de l’après-Brexit au niveau européen. « Nous nous penchons depuis longtemps sur ce dossier et nous avons fait connaître notre offre lors des discussions sur la réorientation du corridor », souligne Joachim Coens. Il ne dit pas que les ports français ont peut-être laissé passer l’occasion d’en faire autant.
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