Juillet 2018 a été un mois de forte activité fluviale pour le dock flottant du port de Rouen, installé au bassin Saint-Gervais. Du 18 au 26 juillet, cinq péniches Freycinet, bateaux d’habitation habituellement amarrés quai rouennais du Pré-aux-Loups, ont profité ensemble des services de cet équipement portuaire. Le tirage à sec, obligatoire tous les dix ans pour la visite de contrôle, a ici été mutualisé pour diviser le coût pour chaque propriétaire, mais a obligé le centre de réparation navale du port de Rouen à apporter de petites modifications au dock flottant pour mettre en place des points d’amarrage autonomes pour chacun des bateaux.
« Les interventions réalisées concernent surtout la maintenance, la vérification de l’état de la coque, avec des mesures d’épaisseur de la tôle, le nettoyage et des travaux de peinture antifouling, explique Jérôme Brévart, chef du service du Centre de réparation navale de Haropa - port de Rouen. Le carénage groupé a également permis de vérifier et de renouveler les anodes, pièces métalliques fixées sur la coque afin de réduire la corrosion électrolytique. Nous possédons les outils, les compétences et la réactivité sous réserve de disponibilité du dock. »
Nouvelle clientèle, nouveau matériel
Les péniches ne sont pourtant pas la clientèle habituelle du dock flottant de Rouen, dont la première mission consiste à entretenir les navires de maintenance du port, y compris les dragues du GIE Dragages-ports. Des armateurs ont aussi recours de façon habituelle aux services du dock, par exemple des croisiéristes fluviaux pour leurs paquebots, ou encore la société Thomas Services Maritimes pour ses remorqueurs. Les bacs de Seine, exploités par le département de Seine-Maritime, ont aussi fait le choix de recourir au dock flottant pour leur entretien, un contrat ayant été signé en ce sens avec le port de Rouen.
L’équipement actuel datant de 1927, la décision a été prise par le grand port maritime de Rouen, d’investir dans un nouveau dock flottant. L’actuel, d’une longueur de 150 mètres pour 25 mètres de large, peut accueillir des bateaux jusqu’à 14 000 t. Le futur matériel, acquis pour 20 M€, aura une longueur identique mais 10 m de plus en largeur. Il sera mis en service en 2020.