Actions et mesures suite aux mouvements sociaux dans les ports

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Suite aux mouvements sociaux dans les ports, Haropa a annoncé de premières mesures de relance le 5 février 2020. Fin janvier, lors d’une réunion du Propeller Club de Paris, le secrétaire général de la Mer a précisé les actions prévues par le gouvernement.

Parmi les attributions du secrétariat général de la mer, il y a une partie consacrée à « l’économie bleue », mots qui désignent, depuis 2016, l’économie maritime et portuaire. « Le SG Mer est co-pilote pour le développement de l’économie bleue avec le Cluster maritime français et dans le cadre du Comité France maritime », a expliqué Denis Robin, secrétaire général de la mer, lors d’une réunion du Propeller Club de Paris, le 30 janvier 2020. Il y a quatre grandes réunions du Comité France Maritime par an dont l’une a d’ailleurs eu lieu en janvier 2020 et a été largement consacrée aux mouvements sociaux et à leurs conséquences dans les ports français au cours des dernières semaines dans le cadre de la protestation contre la réforme des retraites. Mais les échanges sont hebdomadaires entre le SG Mer et le Cluster maritime français, ce qui permet au premier de remplir plus aisément et régulièrement son rôle de « facilitateur » dans le domaine de l’économie bleue. « Avec mon équipe, on veut être utile, a continué Denis Robin. Peu de filière économique bénéficie d’un tel co-pilotage ». C’est le SG Mer qui organise une fois par an le Cimer puis qui met en œuvre les décisions concernant l’économie bleue.

Des échanges et réunions

Lors de cette réunion du Propeller Club, Denis Robin est revenu sur les pistes envisagées par le gouvernement pour aider les ports français face aux conséquences des mouvements sociaux qui ont largement freiné leurs activités et entamé leur image auprès de leurs clients. Ces mesures sont au nombre de trois, une de court terme, la plus concrète, une de moyen terme et une de long terme, ces deux-là privilégiant les échanges et réunions.

La première mesure concerne la trésorerie des entreprises, avec un report, voire une exonération, des charges. La direction générale des entreprises (DGE), rattachée au ministère de Bercy, est à la manœuvre sur ce sujet. Les préfets sont actifs en région, aux côtés des places portuaires. Un coordonnateur a été désigné. L’objectif est d’éviter que des entreprises se retrouvent en danger à cause d’un manque de trésorerie suite à un ralentissement d’activité.

La deuxième mesure porte sur la discussion d’un plan de relance de l’attractivité des ports, au niveau de l’image, des aspects commerciaux et des tarifs pour convaincre les opérateurs de revenir dans les places françaises. Une première réunion d’échange était prévue début février.

La troisième mesure apparaît à plus long terme avec la poursuite du travail sur la stratégie nationale portuaire, dont l’ambition est de donner toute leur place aux ports français qui sont des actifs stratégiques du pays.

Des mesures pour la filière conteneurs-logistique au Havre

Le 5 février 2020, Haropa a communiqué sur « les premières mesures de relance » à caractère commerciales qui vont être mises en œuvre avec effet à partir du mois de janvier. Elles ont pour objectif de « contribuer
à une reprise la plus rapide possible de la croissance », concernent l’activité la plus touchée, la filière conteneurs-logistique, et « visent le retour de la confiance via les services des armements maritimes, moteur de la chaîne de valeur portuaire ».

Il s’agit :

- D’une remise commerciale exceptionnelle qui sera proposée sur les droits de port sur les navires porte-conteneurs pour les mois de janvier et février 2020. « C’est une mesure de fidélité
qui vient saluer le maintien des engagements des armements en ce début d’année malgré les perturbations ». 


- D’une remise tarifaire qui sera proposée pendant deux années aux navires porte-conteneurs escalant au port du Havre dans le cadre de la création d’un nouveau service en 2020. « Cette mesure vise à développer les connexions internationales régulières, atout de Haropa particulièrement apprécié des chargeurs et commissionnaires de transport ». 


« Ce dispositif commercial porte l’effort de Haropa-Port du Havre à 3 millions d’euros d’investissement pour les armements maritimes », précise le communiqué. Pour les autres filières que celle conteneurs-logistique, « des échanges sont en cours avec les acteurs en vue de la conclusion d’accords de place pour prendre en compte la spécificité de chaque filière ».

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