Zeebrugge a clôturé l’année 2018 sur un transbordement total de 40,1 Mt, en hausse de 8% sur 2017 (37,1 Mt). Pour un port qui avait culminé à 49,6 Mt en 2010, repasser cette barre marque la fin d’une longue descente.
C’est dû, en tout premier lieu, au très net rebond du trafic gazier. Avec la montée en puissance des arrivages en provenance de la péninsule russe de Yamal, dans l’océan Arctique, le GNL a plus que triplé, de 1,0Mt à 3,7 Mt. Il a ainsi poussé les vracs liquides de 4,1 à 6,7 Mt.
Le roulier « pur » (hors conteneurs) reste très dynamique, avec un record de 15,9 Mt (+6,4%) alimenté par de nouveaux services et l’agrandissement d’échelle dans ce secteur. Le Royaume-Uni (+5,7%) continue à contribuer à cette expansion, même si celle-ci s’est manifestée plus fortement sur l’Espagne et l’Irlande et dans le Ro-Ro deepsea. Comme en 2017, quelque 2,8 millions de voitures neuves ont transité par Zeebrugge, premier port automobile européen.
Les conteneurs se sont redressés en nombre d’unités (+5,2% à 1,60 MEVP) mais tassés en volume (-1,3% à 15,2 Mt). Ces chiffres englobent une majorité de boîtes traitées en Ro-Ro. Le trafic Lo-Lo (Lift on-Lift off) a représenté 2,8 Mt. Zeebrugge table sur un redémarrage de ce côté-là en 2019 avec l’arrivée de services de l’Ocean Alliance, dont fait partie le groupe chinois Cosco, qui contrôle désormais le grand terminal à conteneurs dans l’avant-port. Les vracs secs (1,2 Mt) et les diverses conventionnelles (1,0 Mt) ont reculé en 2018.
Le défi d’un Brexit sans accord
Zeebrugge suit avec grande attention les évolutions dans le dossier du Brexit. Les échanges avec le Royaume-Uni, qui ont atteint 17,Mt en 2018, là aussi un nouveau record, interviennent pour 44% de son transbordement global. Le chaos que risque de provoquer une sortie non contrôlée de ce pays de l’Union européenne constitue dès lors une menace de taille.
La présentation des chiffres annuels de Zeebrugge a eu lieu le 16 janvier 2019 soit le lendemain du rejet par le Parlement britannique du « plan May » avec sa période de transition jusqu’en 2020. « Cela augmente la probabilité d’un Brexit sans accord », a constaté Joachim Coens, le CEO du port belge. Il espère toutefois toujours que les deux parties parviendront à s’entendre sur une manière d’éviter une rupture brutale.
Il s’est également dit convaincu qu’en raison de la forte concentration d’opérateurs spécialisés, Zeebrugge est bien placé pour tirer son épingle du jeu de l’après-Brexit. « Même sur un marché orienté à la baisse, nous devrions être capable de gagner du terrain ». Il a ajouté que le port constate déjà un déplacement de flux accompagnés vers des solutions non-accompagnées (Ro-Ro ou Lo-Lo). Les terminaux et l’autorité portuaire poursuivent par ailleurs la mise au point d’un « plan d’urgence » qui doit leur permettre de maintenir la fluidité des trafics de et vers la Grande-Bretagne.
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