Vers la réouverture du canal de la Sambre à l’Oise

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Fermé depuis 2006, le canal de la Sambre à l’Oise fait l’objet, de décembre 2018 à février 2021, de travaux qui comprennent des rénovations d’écluses, des dragages et surtout la reconstruction des ponts-canaux de Vadencourt et Macquigny.

La réouverture à la navigation d’un canal est toujours un évènement. Celui-ci est attendu depuis plus de dix ans, puisque le canal de la Sambre à l’Oise est fermé depuis 2006 : la navigation y est interrompue entre Fesmy-le-Sart et Origny-Sainte-Benoîte, les ponts-canaux de Vadencourt et Macquigny ayant atteint un état de dégradation qui ne permettait plus de naviguer en toute sécurité.

Long de 71 km, le canal de la Sambre à l’Oise relie Landrecies (Nord), sur la Sambre canalisée, à Tergnier (Aisne), où il rejoint le canal de Saint-Quentin et le canal latéral à l’Oise. Il comprend un total de 38 écluses au gabarit Freycinet : trois côté Sambre, 35 sur le versant Oise. Depuis Vadencourt, vers le sud, le canal emprunte d’ailleurs pour les deux tiers de sa longueur la vallée de l’Oise ; d’où la présence de cinq ponts-canaux.

La remise en état du canal de la Sambre à l’Oise a été décidée en 2015, avec une convention de financement passée entre VNF, qui prend à sa charge la moitié des travaux, la région Hauts-de-France et le département de l’Aisne. Le coût total de l’opération, initialement estimé à 12 M€, somme prévue dans le contrat de plan État-région, a été revu à la hausse en mai 2018 par VNF pour atteindre 17,2 M€. Quant à l’exploitation, estimée à 2,3 M€ par an pour l’ensemble de l’itinéraire depuis la frontière belge jusqu’à la liaison avec l’Oise, elle sera cofinancée par les collectivités concernées, qui se sont engagées à verser à VNF 846 k€ par an sur une durée de vingt ans. L’utilisation prévue est essentiellement touristique.

22 écluses à remettre en état

Les travaux concernent principalement la partie centrale du canal, où la navigation est interrompue depuis 2006. Mais les travaux de remise en état comprennent des interventions, parfois lourdes, sur les 22 premières écluses du canal, les plus au nord. Ils ont commencé en décembre 2018, avec la restauration des dispositifs de batardage des écluses, qui s’achèveront mi-2019. Viendront alors les travaux sur les écluses proprement dites : reprise des bajoyers, changements des portes et reprise d’étanchéité des écluses. Ce programme devrait être achevé fin 2020.

À partir de décembre 2019, et jusqu’en février 2021, se dérouleront aussi la reconstruction de deux des ponts-canaux permettant de franchir l’Oise. Pour le pont de Vadencourt, il s’agit de reconstruire un pont en arche, préfabriqué et doté d’un parement de brique, situé au même emplacement que le précédent. À Macquigny, en revanche, l’ancien pont à arches sera remplacé par un pont-canal sur treillis métallique, également situé sur le même emplacement que l’actuel.

Outre la reconstruction de ces deux ponts-canaux, l’année 2020 sera aussi consacrée à des dragages, avec l’évacuation prévue de 95 000 m³ de sédiments. Le canal de la Sambre à l’Oise devrait alors, début 2021, rouvrir à la navigation et permettre une nouvelle liaison entre la Belgique et le bassin parisien. Avec son grand nombre d’écluses et son enfoncement limité à 1,6 m, le canal devrait cependant voir son utilisation limitée à la navigation de plaisance.

Photos : Début des travaux de restauration des rainures à batardeaux aux écluses d’Étreux en décembre 2018. Photo © ville d’Hautmont.

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