Une préfiguratrice pour conduire le travail d’intégration des 3 ports de l’axe Seine

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Le gouvernement a choisi Catherine Rivoallon, présidente du conseil d’administration d’Haropa-Ports de Paris, comme préfiguratrice pour conduire le travail d’intégration des ports du Havre, de Rouen et de Paris en un établissement public doté de 3 implantations territoriales d’ici le 1er janvier 2021. Un « comité de préfiguration » est aussi constitué.

Avec quelques semaines de retard sur le calendrier annoncé lors du Cimer de novembre 2018, le Premier ministre Edouard Philippe a profité du colloque « Vallée de la Seine, regards croisés Ile-de-France Normandie » organisé le 7 février 2019 à Paris pour lancer « la mission de préfiguration pour un établissement public portuaire unique de la Seine ».

Quelques noms circulaient depuis le Cimer sur de possibles préfigurateurs au masculin mais c’est finalement une préfiguratrice au féminin Catherine Rivoallon, présidente du conseil d’administration d’Haropa-Ports de Paris, qui a été choisie par le gouvernement pour « faire naître le nouvel établissement public au plus tard le 1er janvier 2021 ». Pour le Premier ministre, Catherine Rivoallon « a toutes les qualités pour mener ce travail. Elle est une experte de la logistique puisqu’elle y a effectué une grande partie de sa carrière dans des grands groupes de commerce de proximité et de grande distribution. Elle connaît bien le monde portuaire puisqu’elle est depuis 2015 présidente du conseil d’administration du Port autonome de Paris. Et elle a un sens de l’équilibre qui lui sera fort utile dans cette opération ».

Le Premier ministre a souligné que « l’objectif de l’intégration des ports du Havre, de Rouen et de Paris en un établissement public doté de 3 implantations territoriales est de créer un hub maritime puissant pour jouer pleinement dans la concurrence mondiale ».

Un « comité de préfiguration » est constitué autour de Catherine Rivoallon en vue de « l’assister » dans sa mission. Il est présidé par Valérie Fourneyron « qui a bien voulu nous apporter toute sa connaissance des territoires », selon le Premier ministre. Députée socialiste de Seine-Maritime de 2007 à 2017, maire de Rouen de 2008 à 2012, ministre des Sports et de la jeunesse de 2012 à 2014, Valérie Fourneyron est l’auteur avec Charles Revet du rapport sur l’attractivité des ports maritimes de l’axe Seine de juillet 2016. La lettre de mission signée par la ministre chargée des Transports Elisabeth Borne précise que le comité comprend un conseiller d’Etat, Thierry Tuot, également membre des conseils de surveillance des 3 ports où il représente l’Etat, un avocat honoraire membre du Haut conseil du dialogue social Gilles Belier, les présidents des conseils de surveillance des GPM du Havre et de Rouen, soit respectivement Emmanuelle Perron et Frédéric Henry.

« Que les 3 places portuaires ne se regardent plus en opposition »

Edouard Philippe a précisé que Catherine Rivoallon « sera chargée :

- de mener la préfiguration de manière opérationnelle, au plus près du terrain et en s’appuyant sur les équipes dirigeantes actuelles ;

- de proposer, d’ici l’automne, les règles de fonctionnement du nouvel ensemble portuaire : nous inscrirons ces règles dans une ordonnance que nous adopterons en application de la loi d’orientation des mobilités ;

- de mener un dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux sur la manière d’accompagner la création de cet établissement, sans négliger le dialogue avec les élus locaux et les acteurs des places portuaires,

- enfin, d’élaborer le projet stratégique du port 2020-2025 en construisant un programme d’investissement pris séparément ».

En conclusion de son discours, Edouard Philippe a déclaré : « Les discussions seront intenses mais le statu-quo est plus dangereux que l’intégration. Je veux rassurer les partenaires sociaux. Nous savons tous les difficultés parfois à se parler, à se comprendre. Notre objectif est de traiter à fond tous les sujets avec un esprit constructif en tenant compte du contexte de la concurrence acharnée dans laquelle évolue les places portuaires en Europe et dans le monde. Ce qui se joue dans les mois à venir n’est pas neutre. Il s’agit de mettre à profit les compétences des 3 places dans un objectif d’intérêt collectif et national et qu’elles ne se regardent plus en opposition. Nous sommes déterminés, pas pressé. Il faut bien se comprendre, bien s’entendre, bien se caler. Ce qui se joue est décisif pour les régions, les départements, les collectivités, le pays ».

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