Une pelle de manutention hydraulique Liebherr à Villefranche-sur-Saône

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Le port de Villefranche-sur-Saône a reçu les clés d’une pelle de manutention hydraulique Liebherr mi-décembre 2020. C’est le plus gros engin de manutention installé dans un port intérieur français. Un investissement d’un million d’euros pour Villefranche. L’entreprise Liebherr a remis les clés de la pelle hydraulique de manutention « LH 110 M Port Litronic » au port de Villefranche-sur-Saône le 18 décembre 2020. « Il s’agit de la plus grande machine de manutention Liebherr livrée en France à ce jour », précise l’entreprise. C’est aussi la plus grosse machine de manutention installée dans un port intérieur français.

Lourd de 110 tonnes, le nouvel engin possède une flèche coudée de 13 mètres de long et un balancier droit de 12 mètres. Il peut ainsi atteindre des portées placées à 24 mètres. « Jusqu’alors, nos machines étaient limitées à une levée de 7 tonnes, précise Florent Dupré, directeur du port de Villefranche-sur-Saône. Avec cette nouvelle pelle de manutention hydraulique, il sera possible d’en soulever 15 tonnes ».

L’appareil dispose de pelles d’une capacité de 6 m3, 8 m3 et d’une pince à bois spéciale pour la manutention de ce produit, l’un de ceux traité par le port public. Un atout pour les armateurs et chargeurs intéressés par les infrastructures du port. La pelle à manutention vient s’ajouter aux deux autres Liebherr de type A944 (45 tonnes) déjà présentes sur le port.

Favoriser des trafics supplémentaires

Un investissement d’un million d’euros a été opéré, sur fonds propre, pour cet achat. « C’est conséquent, abonde Jean-Baptiste Maisonneuve, président de la CCI Beaujolais, gestionnaire du port. Mais le port est à l’équilibre, voire même bénéficiaire. Ce qui n’est pas le cas de tous les ports intérieurs ».

Lancé en 2017, ce projet doit apporter des trafics supplémentaires sur le port et une prise en charge plus « efficace » des clients, selon Florent Dupré. Il va pouvoir multiplier par deux les capacités opérationnelles du port.

Grâce à des systèmes d’automatisation, certaines opérations vont être moins dangereuses pour les employés. Le retrait des sangles dans les cales de navire, par exemple, sera automatisé, évitant de potentiels accidents lors de la manutention.

Deux fois plus gros, cet engin va consommer deux fois moins que les pelles en service au port. Autant de nouveautés qui rentrent dans les objectifs du port pour conserver sa triple certification (ISO 9001/qualité, ISO 14001/environnement et ISO 45001/sécurité).

Le service après-vente sera assuré par Tecmat, le distributeur local de Liehberr. « Un rôle crucial car ces machines tombent forcément en panne un moment où un autre », relève Florent Dupré.

Pour rappel, 1,85 million de tonnes de marchandises en vrac sont traitées, chaque année, au port de Villefranche-sur-Saône. Près de la moitié du transit relève de l’entreprise de BTP Plattard, qui utilise le port pour faire transiter ses matières premières. Pour le reste, il s’agit principalement de bois, d’autres vracs (céréales, engrais), de produits conventionnels (caisses, palettes) et de colis lourds.

Conséquence de la crise sanitaire, l’activité du port devrait reculer de 15 % sur 2020. Une baisse nettement moindre que celle connue par les ports opérant des conteneurs.

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