Une mutualisation forte des services

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Inspira est la prolongation physique de la plate-forme chimique de Roussillon, un site exemplaire en matière d’écologie industrielle. Inspira est « un espace industriel responsable et multimodal » situé en vallée du Rhône au Sud de Lyon et voisin de la plate-forme chimique de Roussillon. C’est actuellement le deuxième site fluvial de la vallée du Rhône au regard de ses volumes. Instauré en 2009, le syndicat mixte de la zone industrialo–portuaire de Salaise-Sablons assure la maîtrise d’ouvrage du développement du site Inspira. Il a été créé par trois collectivités : la région Auvergne Rhône-Alpes, le département de l’Isère et la communauté de communes entre Bièvre et Rhône. Il est compétent pour les études, l’aménagement, la promotion, la commercialisation et la gestion d’Inspira et pour la coordination des différents partenaires intervenant directement ou indirectement sur son périmètre.

Il est présidé par Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère pour lequel : « La volonté est permanente d’articulation industrie-environnement. Le travail sur l’économie circulaire amène une nouvelle approche auprès des aménageurs, des investisseurs et des industriels. Inspira et le territoire travaillent actuellement avec plusieurs porteurs de projets ou de programmes qui sont au cœur de l’économie circulaire ». Pour Vincent Daön, directeur d’Inspira, « l’économie circulaire est aujourd’hui bien définie par le monde universitaire. Mais il convient de rappeler que c’est d’abord sur le champ de l’économie que le concept est né. La Chine est le premier Etat à avoir voté une loi sur cette thématique engageant ainsi deux dispositifs. Le premier est une mesure de protectionnisme économique dont le principe implique que les ressources issues du territoire restent sur le territoire. Le deuxième est une mesure environnementale dont l’objectif est de diminuer le recours aux ressources naturelles ». Pour Inspira, la définition de l’économie circulaire est celle de l’Ademe en prenant en compte toutes les phases d’un produit, de sa conception à sa fin de vie en passant par ses usages.

Le foncier est un service

Concernant l’économie circulaire, au niveau du territoire, la plate-forme chimique de Roussillon a développé une mutualisation forte des services nécessaires à ses industries depuis près de 30 ans intégrant les échanges de flux inter-entreprises. Ainsi, le GIE est reconnu comme un site exemplaire en matière d’écologie industrielle. Inspira est la prolongation physique de la plate-forme, les collectivités qui l’ont instauré ont souhaité s’interroger sur l’économie circulaire sur l’espace industriel de 340 ha. En 2014, le syndicat mixte a posé la question suivante : l’installation d’une entreprise repose sur un ensemble de besoins et services mais aussi sur un besoin de foncier ou d’accessibilité, alors comment réaliser la meilleure implantation ?

A l’issue d’un programme de recherche animée par une plate-forme d’innovation ouverte du CEA, les acteurs ont disposé d’un outil permettant de modéliser les coûts et services selon l’implantation de l’activité : le foncier devient un service au même titre que l’offre ferroviaire et fluviale du port ou les dessertes en pipeline d’hydrogène.

En 2016, grâce au soutien de la Climate KIC, le projet a pris un nouvel essor en intégrant plusieurs partenaires européens et un pilotage direct par ENGIE Lab. Aujourd’hui, l’outil « Be circle ! » est disponible et utilisé par le syndicat mixte et ses partenaires. C’est un outil numérique d’aide à la décision qui facilite l’échange et l’accompagnement quand une entreprise veut s’installer sur la plate-forme.

Comme exemple concret d’écologie industrielle sur Inspira, la société Tredi valorise les déchets issus des industries et des collectivités avec une production d’énergie sous forme de vapeur grâce à une chaudière. Cette vapeur est transférée par un réseau de canalisation à d’autres entreprises pour être réutilisée. Depuis 1985, ce sont 200 000 t par an de vapeur qui sont produites. D’ici mi-2020, un projet va permettre le triplement de la vapeur produite, soit 600 000 t par an.

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