Diminution dans de nombreux territoires
Le fait marquant entre les données de 2020 par rapport à celles de 2015 est « une offre foncière logistique totale en diminution de 15 %, preuve que de grands projets ont abouti en cinq années. Cette diminution traduit également une plus grande difficulté à mobiliser aujourd’hui des surfaces disponibles pour de la logistique », indique LSN. La baisse globale de 15 % cache des disparités : l’offre à moyen terme a augmenté de 25 % tandis que l’offre immédiatement disponible et celle à court terme ont reculé respectivement de 20 % et 46 %. Le repli concerne les deux types de foncier celui en zone portuaire comme en zone mixte.
En zones portuaires, « la diminution concerne tous les territoires étudiés, à l’exception de Cherbourg, Rouen, Bruyères-sur-Oise, Gennevilliers et Port-Jérôme. La baisse est importante notamment au Havre mais elle est compensée par le lancement un blanc, sur le site du PLPN3 de la plus grande opération d’immobilier logistique de ce type en France ».
Concernant les zones mixtes, LSN note: « L’offre est également à la baisse en raison de la bonne commercialisation passée des terrains, sans garantie toutefois de la vocation logistique des projets réalisés. En effet, la vocation logistique des terrains en zone mixte est autorisée mais n’est pas exclusive, et certains projets logis- tiques peuvent se retrouver en concurrence avec d’autres. Le durcissement actuel des conditions d’ouverture à l’urbanisation de certains terrains explique également la diminution des offres foncières ».
Définir une stratégie logistique interrégionale
Autre enseignement de l’étude des données par l’Observatoire : « La dynamique d’implantation des zones logistiques apparaît clairement le long de l’axe Seine, polarisée autour des zones d’infrastructures portuaires, aéroportuaires et autoroutières et plus faible plus faible dans l’Orne, la Manche ou les Hauts-de-Seine, qui ont des caractéristiques économiques et territoriales moins propices à l’implantation d’activités logistiques ».
En conclusion, selon LSN, il apparaît que l’offre actuelle en Normandie et en vallée de la Seine est, aujourd’hui, en mesure de répondre à la quasi-totalité des besoins fonciers logistiques. « Le développement parallèle de la logistique industrielle, que la crise sanitaire actuelle pourrait contribuer à accélérer, pourrait devenir une opportunité de court terme à condition pour la Normandie et la Vallée de la seine de repenser son offre foncière au regard de ces nouveaux besoins. Ces différents éléments posent la question de la nécessité d’une stratégie logistique interrégionale et globale qui valorise les infrastructures intermodales de la Vallée de la Seine et qui tienne compte de l’ensemble des enjeux logistiques du territoire ».
Lors de la présentation des données de l’Observatoire par LSN, François Philizot, délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine a déclaré : « Il ne peut y avoir de bonne politique publique sans bonne connaissance du marché immobilier, foncier et logistique. L’Observatoire y contribue et nous allons encore l’améliorer avec pour axe de travail, un enrichissement plus large avec l’Ile-de-France. Dans le prochain CPIER, nous intégrerons une vision logistique plus large couvrant 100 % de la Normandie et 100 % de l’Ile-de-France ».