Harmoniser les services
L’initiative ne vise pas l’extension de ce réseau par l’installation de nouvelles bornes, ni à résoudre toutes les difficultés qui peuvent découler de la diversité des types de bateaux et de leurs besoins, mais plutôt la création d’une sorte de guichet unique pour tous les services qui y sont liés.
« Nous disposons déjà du hardware et chacun d’entre nous peut continuer à développer ses capacités dans ce domaine. Le but est de regrouper la gestion et l’entretien des bornes, de centraliser les interventions en cas de problèmes de connexion ou de chargement à bord des bateaux et d’harmoniser les procédures de facturation. Cette standardisation pour l’usage de l’électricité de quai fera tomber une des barrières à une utilisation plus large en simplifiant l’accès aux bornes et en rendant leur usage plus fiable », indique Isabel Sak.
L’appel à candidats, lancé par le port de Rotterdam, devrait mener d’ici la fin de l’année 2020 à la désignation d’un exploitant pour la plate-forme envisagée. Isabel Sak n’exclut pas que d’autres ports se joignent à l’initiative. Dans certain cas, cela devra attendre l’échéance de contrats en cours.
Les navires de mer pas concernés
Rotterdam veut aussi développer l’utilisation de l’électricité de quai par les navires. Lorsqu’ils sont amarrés à un des quais ou terminaux du port, ceux-ci consomment chaque année autant d’électricité que 250 000 à 300 000 ménages et libèrent dans l’atmosphère 600 000 tonnes d’émissions de CO2. L’objectif est de faire baisser ce chiffre de 200 000 tonnes d’ici 2030. Cela se fera en ciblant d’abord des unités comme les rouliers, les ferries et les navires de croisière. Une dizaine de projets seront mis en œuvre dans la décennie à venir. Leur coût total est évalué à environ 125 millions d’euros dont 50 millions devraient venir de subventions.
Ce volet maritime n’est pas compris dans l’initiative commune avec les autres ports. « La problématique n’est pas comparable. Les navires réclament notamment des puissances nettement supérieures aux bateaux fluvialux et le marché, qui fonctionne selon des règles différentes, par exemple au niveau de la facturation, n’a pas encore atteint la même maturité que pour la navigation intérieure », précise Isabel Sak.