Une démarche commune Belgique/Pays-Bas autour de l’électricité de quai pour le fluvial

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Cinq ports et un gestionnaire de voies navigables belges et néerlandais ont lancé une démarche pour la mise en place et l’exploitation d’une plate-forme commune pour l’ensemble de leurs bornes électriques existantes pour les bateaux fluviaux. L’objectif est de parvenir à une utilisation plus large en simplifiant l’accès aux bornes. Cinq ports et un gestionnaire de voies navigables belges et néerlandais veulent stimuler le recours à l’électricité de quai par la navigation intérieure et les croisières fluviales en harmonisant les procédures d’utilisation. Ils ont lancé un appel européen à candidats pour la mise en place et l’exploitation d’une plate-forme commune. « A l’heure actuelle, les opérateurs fluviaux sont confrontés à des formalités diverses pour l’utilisation des bornes électriques qui leur permettent de couper leurs propres moteurs lorsqu’ils sont amarrés à un quai et de réduire ainsi leurs émissions atmosphériques et les nuisances comme le bruit. Cela met un frein à un usage plus large de l’électricité de quai. C’est ce qui ressort des études déjà menées sur le sujet, et c’est ce que nous disent les bateliers », explique Isabel Sak, conseillère en mobilité auprès de l’Autorité portuaire d’Anvers. Elle fait la comparaison avec les systèmes de péage pour garer sa voiture : « Télécharger une appli différente d’une ville à l’autre ne facilite pas les choses ». C’est pour remédier à cette situation que six partenaires réunis sous le nom de Walstroompartijen ont décidé de créer une plate-forme commune pour la gestion de leur réseau de bornes électriques. Ces six partenaires sont : les ports de Rotterdam, d’Anvers, d’Amsterdam, de North Sea Port (pour Terneuzen et Flessingue dans une première phase), le gestionnaire flamand de voies navigables De Vlaamse Waterweg et Drechtsteden (qui réunit sept communes mouillées au sud de Rotterdam). Ensemble, ces six partenaires disposent de 297 bornes électriques pour la navigation intérieure et les croisières fluviales, dont 107 pour Rotterdam et 69 pour Anvers où 32 bornes servent à alimenter en énergie les propres unités du port. L’appel à candidats lancée par le port de Rotterdam devrait mener d’ici la fin de l’année 2020 à la désignation d’un exploitant pour la plate-forme envisagée. Isabel Sak n’exclut pas que d’autres ports se joignent encore à l’initiative. Dans certain cas, cela devra attendre l’échéance de contrats en cours.

Harmoniser les services

L’initiative ne vise pas l’extension de ce réseau par l’installation de nouvelles bornes, ni à résoudre toutes les difficultés qui peuvent découler de la diversité des types de bateaux et de leurs besoins, mais plutôt la création d’une sorte de guichet unique pour tous les services qui y sont liés.

« Nous disposons déjà du hardware et chacun d’entre nous peut continuer à développer ses capacités dans ce domaine. Le but est de regrouper la gestion et l’entretien des bornes, de centraliser les interventions en cas de problèmes de connexion ou de chargement à bord des bateaux et d’harmoniser les procédures de facturation. Cette standardisation pour l’usage de l’électricité de quai fera tomber une des barrières à une utilisation plus large en simplifiant l’accès aux bornes et en rendant leur usage plus fiable », indique Isabel Sak.

L’appel à candidats, lancé par le port de Rotterdam, devrait mener d’ici la fin de l’année 2020 à la désignation d’un exploitant pour la plate-forme envisagée. Isabel Sak n’exclut pas que d’autres ports se joignent à l’initiative. Dans certain cas, cela devra attendre l’échéance de contrats en cours.

Les navires de mer pas concernés

Rotterdam veut aussi développer l’utilisation de l’électricité de quai par les navires. Lorsqu’ils sont amarrés à un des quais ou terminaux du port, ceux-ci consomment chaque année autant d’électricité que 250 000 à 300 000 ménages et libèrent dans l’atmosphère 600 000 tonnes d’émissions de CO2. L’objectif est de faire baisser ce chiffre de 200 000 tonnes d’ici 2030. Cela se fera en ciblant d’abord des unités comme les rouliers, les ferries et les navires de croisière. Une dizaine de projets seront mis en œuvre dans la décennie à venir. Leur coût total est évalué à environ 125 millions d’euros dont 50 millions devraient venir de subventions.

Ce volet maritime n’est pas compris dans l’initiative commune avec les autres ports. « La problématique n’est pas comparable. Les navires réclament notamment des puissances nettement supérieures aux bateaux fluvialux et le marché, qui fonctionne selon des règles différentes, par exemple au niveau de la facturation, n’a pas encore atteint la même maturité que pour la navigation intérieure », précise Isabel Sak.

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