Le pari de positionner un bateau sans contrat signé
La série des Zulu comprend déjà quatre bateaux, dont le premier a été mis en service en 2015. Deux autres sont en construction et devraient rejoindre la flotte de Blue Line Logistics en fin d’année 2020. En Belgique, les Zulu transportent principalement des matériaux de construction palettisés ou en big bag, mais aussi de la bière ou encore du papier à recycler. Des transports de colis exceptionnels sont aussi réalisés dans l’estuaire de l’Escaut.
« Nous sommes convaincus d’apporter des solutions très concrètes à des besoins qui existent déjà et vont s’amplifier, avec la pression du grand public et l’évolution de la réglementation pour l’accès du transport routier de marchandises dans les grandes agglomérations. C’est pourquoi nous prenons le risque de transférer un bateau sur le bassin de la Seine sans avoir de contrat signé », explique Ferenc Szilagyi, président de Blue Line Logistics.
Les matériaux de construction constituent un des marchés visés à Paris par l’armement fluvial havrais Sogestran, actionnaire majoritaire de Blue Line Logistics, qui s’intéresse aussi de près à d’autres secteurs de la logistique urbaine : déchets valorisables palettisés ou en balles, grande distribution et e-commerce.
Des vélos triporteurs pour le dernier kilomètre
Pour ce dernier marché, l’utilisation de vélos triporteurs est particulièrement adaptée au dernier kilomètre en zone urbaine dense, en continuité de l’approche fluviale depuis des entrepôts situés à proximité des ports de banlieue parisienne comme Gennevilliers et Bonneuil-sur-Marne, situés respectivement à 2 h 30 et 1 h 30 de navigation.
Blue Line Logistics n’a pas encore de marché signé à Paris, mais a mis en place un partenariat avec deux transporteurs spécialisés dans les solutions douces pour le dernier kilomètre : Fleeters et B-Moville, sociétés dont la réflexion autour du transport fluvial est très avancée.
La démonstration de Blue Line du 11 février s’est faite avec ces deux entreprises, dont une des pistes consiste notamment à utiliser des vélos triporteurs transportant des petites caisses mobiles. Cela permettrait aux livreurs de faire plusieurs tournées dans Paris avec le même véhicules en revenant plusieurs fois chercher auprès du Zulu de nouvelles caisses mobiles.