Jeumont Electric a engagé une réflexion sociétale et environnementale (RSE) qui concerne le retraitement le plus complet que possible des équipements mais aussi leur transport en sortie ou en arrivée d’usine. « Il y a eu des initiatives qui nous ont conduit à repenser aux atouts de la voie fluviale. Nous avons vu que le fluvial et ses acteurs bougent, la cale se transforme, en lien avec nos propres préoccupations écologiques », précise Nathalie Renard. Cela a conduit l’entreprise à lancer la réhabilitation de son quai situé au bord de la Sambre qui était devenu un parking. Le projet a reçu un soutien financier de la part de VNF, de la région, de la communauté d’agglomération. L’amélioration de la navigation de la Sambre côté français permet dans l’immédiat d’aller vers des destinations en Belgique et Pays-Bas, cette voie d’eau ayant été mieux entretenue outre-Quiévrain. Des projets sont à l’étude sur différents canaux pour rallier éventuellement l’Ile-de-France, en attendant Seine-Nord.
Attente d’une péniche électrique
Une première utilisation du quai et un premier transport par la voie d’eau est programmée mi-mars 2020 pour l’acheminement par la Sambre à destination de la Belgique d’un Rotor rétrofité (250 t). Les engins de levage et de manutention sont mobiles et amenés en fonction des besoins. Une opération organisée en accord avec le client EDF, dont la collaboration au projet est essentielle. Nathalie Renard confie attendre « la mise au point d’une péniche innovante, par exemple électrique, ce qui réduirait encore notre empreinte environnementale. Cela répondrait aussi à notre ambition d’être cohérent dans nos activités sur l’entièreté de la chaîne. Nous construisons des équipements électriques respectueux de l’environnement. Il nous semble logique que les modes de transport utilisés le soit aussi et en lien avec notre secteur d’activité, l’électricité ». Jeumont Electric prévoit même déjà dans un deuxième temps d’étendre l’utilisation de la voie d’eau pour des transports de marchandises plus conventionnelles. Nathalie Renard précise que « l’ADN de l’entreprise dirait plutôt oui » si d’autres industriels installées à proximité demandaient à utiliser le quai, bien évidemment selon des modalités financières à définir ».
Pour Nathalie Renard : « L’industrie ne peut plus faire l’impasse sur les aspects environnementaux. Nous fabriquons des machines non polluantes. Nous les recyclons le plus que possible. Nous sommes engagés dans une démarche industrie 4.0 qui vise à améliorer les conditions de travail des salariés. Toute notre chaîne doit être sur le même modèle, y compris les transports et la logistique ».