Pour cette première édition, qui s’est déroulée dans le contexte particulier de 2020, Soper et l’académie de marine ont présélectionné une quinzaine d’initiatives qui avait retenu leur attention. Un lauréat va être désigné parmi ces dossiers, choisi conjointement par les deux partenaires. A l’avenir, la sélection des lauréats se fera selon les procédures de l’académie en liaison avec Soper. Cela signifie que pour les prochaines éditions du prix, un appel à candidature sera lancé et ouvert à tous les porteurs de projets et initiatives participant à la transition énergétique du secteur maritime.
Le prix consiste en une dotation de deux mille cinq cents euros, que le porteur de projet sera libre d’employer à sa guise, au bénéfice du développement d’une initiative en lien avec la décarbonation des activités maritimes. « Au-delà du coup de pouce financier, le prix a pour ambition de donner de la visibilité à des projets, initiatives ou études qui permettent de réduire les émissions de CO2 afin d’encourager la créativité, faire avancer la transition énergétique dans le secteur du transport maritime ».
Le lauréat peut être une personne physique, une entreprise, une institution porteur d’un projet, auteur d’une thèse, d’une étude ou d’un ensemble d’études, apportant des solutions concrètes aux défis posés par la décarbonation du secteur maritime. Au-delà de la qualité technique et scientifique des projets, le prix entend récompenser la pertinence des solutions proposées par rapport aux enjeux sociaux, économiques, environnementaux et humains de la transition énergétique.
Des solutions fiables existent
Jean-Michel Germa ajoute : « Aujourd’hui, seuls les carburants utilisés à la mer ne supportent toujours pas de taxe carbone, ce qui pose un vrai problème en matière de décarbonation du secteur du transport maritime. Il existe pourtant des solutions fiables qui ne sont pas toutes industrialisées à ce jour. Parmi les technologies participant à la réduction des émissions de CO2, on peut notamment citer : les carburants de synthèse biosourcés liquides ou gazeux (biodiesel, bioH2O, bioGNL, etc.) ; la réduction concertée de la vitesse commerciale (slow steaming) ; la propulsion électrique (limitée aux navires de servitude portuaire) ; le routage météorologique ; l’optimisation des navires (moteurs, carènes, matériaux, peintures, etc.) ou encore l’utilisation de la force du vent (voiles, cerfs-volants, etc.) ».
Pour Xavier de la Gorce, président de l’académie de marine : « L’alliance d’un entrepreneur visionnaire et de l’académie de marine est l’illustration d’un partenariat novateur et prospectif illustrant une prise de conscience collective et durable des enjeux de la transition énergétique dans le secteur maritime. Tournée vers le futur, elle témoigne de la volonté de l’académie d’apporter à la résolution de ces enjeux le savoir et la compétence de ses membres ».