Un premier semestre 2020 moins pire que prévu à Rotterdam

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A la fin juin 2020, le port de Rotterdam termine sur un score global de 218,95 millions de tonnes, soit 9,1 % de moins qu’au premier semestre 2019. Le trafic conteneurisé affiche une perte de -3,3 % en volume (74,69 Mt). Ces résultats sont moins pires que ce que prévoyait la direction du port.

« Les volumes de transbordement réalisés au deuxième trimestre se sont avérés moins défavorables qu’initialement anticipé », constate avec soulagement Allard Castelein, le pdg de l’entreprise portuaire de Rotterdam. Dans la phase initiale de la pandémie provoquée par le Covid-19, marquée par les mesures de confinement et un ralentissement économique sensible, il avait évoqué une chute possible de 10 à 20 % du trafic maritime du plus grand port européen sur l’ensemble de l’exercice 2020. Rotterdam sortait d’un premier trimestre déjà durement affecté par la crise sanitaire, avec une baisse de 9,3 %. Le plus dur de la crise était alors en principe à venir, dans la mesure où des facteurs comme les annulations d’escale par les grandes alliances devaient encore faire sentir leur plein effet.

Un meilleur score qu’à la fin mars

En fin de compte, le recul a la fin juin 2020 se révèle moins prononcé que celui à la fin mars : le premier semestre se termine sur un score global de 218,95 millions de tonnes, soit 9,1 % de moins que le résultat record de 240,98 Mt sur la même période en 2019 (voir article ).

Le trafic conteneurisé affiche une perte de -3,3 % en volume (74,69 Mt). Le nombre de boîtes a diminué de 7,3 % (4,13 millions de conteneurs) et le nombre d’EVP de 7 % (7 millions). Les armements ont réduit leurs services de 20 % en mai et juin, indique le port, mais les volumes transbordés par escale (le callsize) ont fortement augmenté et les terminaux ont eu moins de boîtes vides à manutentionner.

Les autres grands flux ont souffert nettement davantage. Les vracs liquides, le pilier principal de l’activité portuaire, subissent une contraction de 9,5 % à 99,79 Mt, la hausse du GNL compensant pour une petite partie les diminutions enregistrées du côté du brut et des produits pétroliers.

Les vracs secs essuient une baisse de 19,2 % à 30,78 Mt, ce qui s’explique surtout par la moindre activité de l’industrie sidérurgique et par la demande plus faible en charbon (-34 %). Le trafic roulier recule de 12,3 % à 10,82 Mt, mais semblait se reprendre vers la fin du semestre. Les diverses conventionnelles cèdent 6,9 % à 2,86 Mt.

Accélérer les investissements

Contrairement à son collègue anversois Jacques Vandermeiren, Allard Castelein ne va pas jusqu’à parler de « premiers signe de reprise ». Il souligne au contraire que « l’incertitude persiste » sur la durée de la crise mais il assure aussi de la volonté du port de maintenir ses investissements « à un haut niveau ». Le port a recensé les projets à réaliser de façon accélérée en vue de sa transition énergétique, technologique et climatique.

Les résultats financiers du port restent d’ailleurs solides. Le bénéfice diminue de près de 5 %, mais à 128,4 millions d’euros sur un chiffre d’affaires en hausse de 0,7 % à 360,4 millions d’euro, le port de Rotterdam conserve une marge importante de financement. Le port néerlandais a investi 136,4 millions d’euros au premier semestre 2020.

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