Un nouveau projet RPIS pour les 9 ports du Rhin supérieur

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Les neuf ports du Rhin supérieur poursuivent leur travail en commun autour d’une plate-forme d’information, nommée RPIS, pour laquelle l’ajout de nouveaux services est prévu. En 2012, les neuf ports du Rhin Supérieur, soit Ludwigshafen, Mannheim, Karlsruhe, Kehl, Strasbourg, Colmar/ Neuf-Brisach et Bâle-Mulhouse-Weil se sont regroupés autour d’un projet commun nommé « Upper Rhine, a connected corridor ». En 2014, ils ont signé un accord pour la création d’une structure de coopération entre eux baptisée « Upper Rhine Ports ». A partir de 2015, ils ont mené un projet commun consistant en l’introduction d’une plateforme informatique permettant d’optimiser les processus logistiques du transport multimodal (Upper Rhine traffic management platform). Le premier système d’information pour la gestion des escales des barges à conteneurs dans les ports intérieurs, nommé RheinPorts Information System (RPIS), a commencé à être testé dès 2015 sur le site pilote de Bâle-Mulhouse-Weil. Il a bénéficié d’un financement européen. Les terminaux à conteneurs de Strasbourg et de Colmar/Neuf Brisach ont réalisé une phase de test de RPIS en 2017. « Ce travail a pris fin en juin 2018 avec la livraison de RPIS pour la gestion des escales des barges à conteneurs et son utilisation à Bâle, Mulhouse, Weil-am-Rhein, Kehl. Pour Strasbourg, nous engageons à nouveau une phase de test qui va se dérouler dans le cadre d’un nouveau projet qui a commencé en mai 2019 dans lequel les 9 ports du Rhin supérieur sont toujours associés. C’est un nouveau projet financé dans le cadre du programme européen Interreg », explique Manfred Rausch, chef de projets européens au port autonome de Strasbourg.

Le nouveau projet « RPIS 4.0 - Smart Community System for Upper Rhine Ports » s’élève à 1,38 million d’euro et bénéficie d’un financement européen à hauteur de 50 %. Il s’organise autour de deux axes : premièrement, une extension du système vers la gestion des escales des bateaux pour le transport de vrac et pour les croisières fluviales, une étude pour adapter le système vers le rail, parvenir à un temps d’arrivée estimé pour les trains dans les terminaux. Et deuxièmement, le développement de nouveaux services digitaux. « Etendre le RPIS au vrac et aux croisières permettra d’avoir l’ensemble des trafics gérés par un même outil qui pourra même comprendre un ensemble de services pour les ports comme la dématérialisation de la facturation. Avec l’étude vers le rail, il s’agit de faire coïncider dans l’outil RPIS les temps d’arrivée estimés des trains aux besoins de capacité de personnel pour la manutention. Notre objectif est de mettre en place de nouveaux services et modules afin de rendre la plate-forme plus intelligente, plus performante », précise Manfred Rausch.

Le nouveau projet autour de RPIS prévoit des tests pour importer les ETA calculés en temps réel dans le système, pour mettre en place un interfaçage avec les CCS des ports maritimes. Il prévoit aussi la mise au point de nouveaux services pour les acteurs portuaires comme la facturation dématérialisée des droits de port pour lequel le port de Mannheim se positionne comme site-pilote. « Par exemple, le bateau s’annonce dans RPIS, déclare sa cargaison, la facture des droits de port est produite dans le système de manière dématérialisée. Cela permet au bateau de répondre à l’obligation d’annonce. Cela met en place des procédures administratives sans papier. C’est une évolution à haute valeur ajoutée pour les ports et les démarches administratives », souligne Manfred Rausch.

Echanges prévus avec les acteurs

Dans le cadre du nouveau projet, des échanges sont prévus au premier trimestre 2020 avec l’ensemble des parties prenantes pour définir le cahier des charges et les besoins de fonctionnalités dans RPIS par ordre de priorité. « Nous avons jusqu’à avril 2022 pour conduire le projet ». Des ateliers thématiques sont ainsi programmés sur la digitalisation. Le nouveau projet marque un partage de la coordination et une mobilisation des ports situés les plus au Nord du Rhin supérieur comme Mannheim et Karslruhe. Enfin, une réflexion autour d’une société exploitante du RPIS à l’avenir doit aussi se poursuivre. Cette future société aura en charge la gestion de la plate-forme.

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