Un manque de visibilité pour Aproport

Article réservé aux abonnés

Pour Aproport, service de la CCI de Saône-et-Loire qui gère les trois ports de Chalon, Mâcon et Pagny, les conséquences du Covid-19 restent à évaluer sur les activités. «Le Covid-19 freine les projets de développement mais ne les bloque pas », assure Pascal Leyes, directeur général de la CCI de Saône-et-Loire et directeur d’Aproport, deuxième port fluvial du bassin Rhône-Saône. Les plateformes multimodales de Chalon-sur-Saône, de Mâcon et de Pagny, gérées par la CCI de Saône-et-Loire, ont maintenu et poursuivi leurs activités économiques afin d’éviter toute pénurie durant le confinement. Selon Pascal Leyes, la CCI a ainsi contribué à la continuité économique en Bourgogne : « Il a été essentiel de poursuivre  l’activité afin d'assurer une logistique sûre et un approvisionnement continu sur notre territoire ». En proposant des solutions multimodales pour le transport de marchandises en vrac, en big bag, en caisse mobile, en conteneur. Depuis le port de Chalon-sur-Saône, c’est à bord d’une barge que 200 tonnes de plaquettes de bois ont été fournies à l’usine Fibre Excellence à Tarascon car l’activité était considérée comme prioritaire. Un train de céréales a été chargé par les coopératives Bourgogne du Sud à destination de l’Italie. Au port de Mâcon, les remorques du groupe Alainé chargés de produits alimentaires sont parties, via l’autoroute ferroviaire Viia, en direction du Nord de la France et de Calais. Un flux qui a été en constante progression et qui perdure. « L'autoroute ferroviaire entre le Boulou et Calais n’a pas été stoppée pendant la crise sanitaire. Elle a même tourné à plein régime. On a maintenu 5 trains par semaine à Mâcon », se félicite Pascal Leyes.

Moins de navettes fluviales

« En ce moment, sur le bassin Rhône-Saône, on est à peu près au même niveau d’activité qu’à la même période de 2019 ». Toutefois, des projets planifiés n’ont pas encore pu être mis en place. « On a un opérateur qui nous fait défaut. La nouvelle organisation de Greenmodal n’a pas pu se mettre en œuvre sur Fos », indique le directeur

C’est l’opérateur Greenmodal qui rythme l’activité des navettes fluviales. « Avant la crise sanitaire, deux navettes par semaine circulaient sur la voie d’eau. Maintenant, on en comptabilise seulement deux par mois au départ de Fos jusqu’à Mâcon », déplore Pascal Leyes.

Le secteur du BTP a été très affecté par le Covid-19 et les travaux ont été suspendus. Aussi, le transport du sable est en-dessous du rendement habituel. Le trafic des conteneurs par la voie d’eau n’est plus aussi important. La région a rencontré des difficultés avec l’exportation des céréales pendant la crise sanitaire.

Le plan de relance du fret ferroviaire, annoncé par gouvernement, est une des pistes sur laquelle la CCI place ses espoirs de reprise. « Avec les mesures au niveau européen qui vont encourager le report modal, on va très vite oublier l’année 2020. Les investissements devraient nous aider à relever le défi et nous permettre d’être un acteur de la transition énergétique », ajoute le directeur.

Toutefois, Pascal Leyes a bien conscience qu’à ce jour, il n’a pas d’éléments encore très précis concernant les répercussions du Covid-19 sur les activités et les comptes d’Aproport. Aussi, la CCI propose à la location des terrains, des entrepôts, des bâtiments et des bureaux situés sur ses plateformes portuaires de Chalon-sur-Saône et de Mâcon, permettant aux professionnels de s’implanter au plus près des solutions trimodales, eau-fer-route, et de bénéficier sur place des infrastructures d’Aproport pour l’acheminement de leurs marchandises.

À la une

Dossier

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15