« Un important déséquilibre dans les flux »

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Entretien avec Gilbert Bredel, directeur général de Contargo North France, qui explique comment le terminal de Bruay-Saint-Saulve, près de Valenciennes s’est organisé pour demeurer opérationnel dans le contexte de Covid-19/confinement.

NPI : Comment se déroule l'activité portuaire aux installations de Contargo North France ?

Gilbert Bredel : La fermeture d'importants sites industriels et logistiques qui utilisent nos services a entraîné une baisse importante des volumes de camionnage local. En conséquence, nous avons adapté les horaires du terminal en passant d'une ouverture non-stop de 5h à 21h à une ouverture réduite de 8h à 12h et de 13h à 17h depuis le 19 mars 2020. Cette nouvelle organisation donne satisfaction et le site est 100 % opérationnel tant coté route que coté fluvial.

NPI : Quelle organisation pour protéger les personnels et les équipages des bateaux qui arrivent et doivent charger/décharger ?

Gilbert Bredel : Pour protéger notre personnel, au-delà d'un rappel permanent des « mesures barrières » et de la mise à disposition de produits de nettoyage des mains, nous avons, avant tout, misé sur la « distanciation sociale ». Grâce au télétravail ou par des procédures spécifiques, nous avons limité le nombre de personnes simultanément présentes dans les bureaux et dans les locaux sociaux et nous avons réduit l'interaction avec des personnels extérieurs à l'entreprise. Pour ce qui concerne les bateliers, la transmission des informations nécessaires aux opérations portuaires se fait de toute façon par voie informatique et nous leur avons demandé de rester à bord.

NPI : Qu’en est-il du niveau de trafic ?

Gilbert Bredel : Le trafic export est le plus affecté par les fermetures de sites industriels. Le trafic import se maintient car il est déjà en mer depuis plusieurs semaines. Cette situation crée un important déséquilibre dans les flux, ce qui n'est pas sans poser de problèmes sur les rotations des barges. Les flux import devraient également être concernés dans 4 à 6 semaines à venir par une baisse de la demande consécutive au confinement.

NPI : L'évacuation des conteneurs pose-t-elle des difficultés ?

Gilbert Bredel : Nous avons, bien entendu, une forte demande d'évacuer les conteneurs import des ports maritimes qui commencent à être saturés, sans parler des frais de stationnement. Malgré le problème de déséquilibre import/export, nous assurons les transports pour nos clients afin de stocker les conteneurs sur notre terminal de Valenciennes. Nos capacités fluviales et routières sont totalement opérationnelles. Nous sommes organisés pour stocker jusqu'à 2 500 EVP pleins, qui sont déjà en grande partie réservés…

NPI : Quelle raison de rester optimiste pour l'après-crise ?

Gilbert Bredel : Même s'il faut s'attendre à un « creux » de quelques mois, les perspectives avant la crise étaient plutôt bonnes et devraient se confirmer. Notre terminal et notre offre de transport multimodal sont connus et reconnus. Nous saurons démontrer leur solidité et leur flexibilité en cette période de crise.

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