Le Comité européen pour l’élaboration de standards dans le domaine de la navigation intérieure (CESNI) a organisé un atelier consacré à la collecte de données relatives aux accidents survenant dans la navigation intérieure, le 12 octobre 2020 soit la veille de sa réunion plénière. L’occasion d’échanger sur ce sujet et de définir une ambition commune, la réduction des accidents, le tout en format numérique compte tenu du contexte sanitaire.
Le Cesni précise que l’objectif de l’atelier était de réunir les différentes parties prenantes, soit les États membres, les compagnies d’assurance, Eurostat, les représentants de la science, etc. « qui ont une compréhension différenciée de la question de la collecte des données relatives aux accidents ». Les participants ont pu échanger sur les méthodes actuelles de collecte de données, l’utilisation et l’analyse des données, les lacunes existantes, ainsi que sur les meilleures pratiques.
Différentes méthodologies et concepts statistiques ont été présentés, de même que les travaux réalisés par la plate-forme « Zero Incidents » (PZI) et la task force Eurostat – « de bons exemples qui ouvrent la voie à une plus grande harmonisation de la collecte de données relatives aux accidents dans toute l’Europe, qui est souhaitable mais doit encore être concrétisé ».
Selon le Cesni , les participants ont constaté qu’il était très difficile de trouver un compromis entre l’exhaustivité et la qualité des données. Il a été suggéré, dans un premier temps, d’élaborer un ensemble minimal de données qui serait suffisamment simple pour encourager les personnes à fournir des données de qualité, tout en étant suffisant pour obtenir les données nécessaires afin de pouvoir analyser les causes des accidents et en tirer des enseignements.
Pas de réglementation en vue
A la fin de l’atelier les échanges ont révélé les divergences entre les participants, concernant l’objectif et les motifs de la collecte de données relatives aux accidents. « Presque tous les intervenants ont souligné l’importance de la question : « Pourquoi collectons-nous quelles données ? ». « Les divergences portaient seulement sur les méthodes, les instruments et les utilisations faites des bases de données », ajoute le Cesni. Et il s’est dégagé une ambition commune de réduire le nombre d’accidents et d’améliorer la sécurité de la navigation intérieure, partagée par tous les participants.
Selon Eurostat, aucune réglementation n’est prévue au niveau européen dans un avenir proche. Par conséquent, les travaux du Cesni en tant que plate-forme d’échange et en tant que comité pour l’adoption de standards dans le domaine de la navigation intérieure pourraient jouer un rôle majeur à cet égard.