Transition énergétique : l’hydrogène se cherche un avenir dans le Benelux

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Deux initiatives visant à stimuler le recours à l’hydrogène viennent d’être lancées dans le Benelux. Deux initiatives visant à stimuler le recours à l’hydrogène viennent d’être lancées dans le Benelux. En Belgique, sept acteurs s’unissent pour étudier la production, le transport et le stockage de l’hydrogène. Dans un contexte belgo-néerlandais, quinze autres parties ont présenté leurs plans pour la création d’une usine de production d’hydrogène d’une capacité de 1 gigawatt à l’horizon 2030. Dans les deux cas, l’objectif est d’utiliser l’hydrogène comme vecteur d’énergie durable et de résoudre ainsi le problème du stockage de l’électricité verte ou bleue. Un des éléments cruciaux est de parvenir à générer suffisamment d’électricité renouvelable pour la production de cet hydrogène.

Etude puis feuille de route

La première initiative rassemble les ports d’Anvers et de Zeebrugge, le groupe de dragage Deme, l’armement gazier Exmar, le producteur d’électricité Engie, le distributeur de gaz Fluxys et le centre d’expertise WaterstofNet.

Ces sept partenaires partagent la conviction que l’hydrogène peut jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique et dans la réduction des émissions de CO2. Parce que la Belgique ne produit pas encore suffisamment d’énergie éolienne ou solaire, ils veulent étudier l’importation depuis des pays comme le Chili ou l’Oman, le transport et le stockage de l’hydrogène, qui exigent « des solutions et un savoir-faire spécifiques ».

Dans un premier temps, ils veulent « cerner tous les aspects financiers, techniques et réglementaires de la chaîne logistique totale : production, chargement et déchargement, transport par mer et par conduites ». Cela doit permettre, vers la fin 2020, d’établir une « feuille de route » qui servira de base à de projets plus concrets.

Zeebrugge, avec son terminal gazier, sa connexion au réseau européen pour le transport de gaz et son rôle comme point d’amarrage pour l’énergie éolienne produite dans la partie belge de la mer du Nord, et Anvers, avec le plus grand pôle chimique d’Europe, offrent un « écosystème » et des infrastructures bien développées pour aider à les mettre en oeuvre.

Un projet transfrontalier

La deuxième initiative réunit des pouvoirs publics, instances et grandes entreprises (dont, là aussi, Engie et Fluxys) dans un cadre transfrontalier qui concerne essentiellement les provinces belge de Flandre orientale et néerlandaise de Zélande et plus spécifiquement North Sea Port, fusion des ports de Gand, Terneuzen et Flessingue. Les quinze parties ont signé le 25 novembre 2019 une déclaration commune à l’occasion d’un « Hydrogen Delta Day ».

L’objectif concret est de construire, à l’horizon 2030, une usine d’hydrogène d’une capacité de 1 gigawatt dans cette zone portuaire, où « toutes les conditions sont réunies pour l’utilisation à grande échelle d’hydrogène durable » et qui contitue déjà « le plus grand pôle pour l’hydrogène aux Pays-Bas et en Flandre ». Les signataires veulent conserver cette position de tête dans l’économie de l’hydrogène.

La première étape devrait consister dans la réalisation, d’ici 2025 au plus tard, d’une usine pilote d’une capacité de 100 megawatt. Parallèlement, il est prévu de mettre en place un réseau pour le transport d’hydrogène dans la zone portuaire. Celui-ci devra être connecté aux réseaux nationaux.

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