Le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) définit l’économie circulaire comme « un système de production, d’échanges et de partage permettant le progrès social, la préservation du capital naturel et le développement économique. Son objectif ultime est de parvenir à découpler la croissance économique de l’épuisement des ressources naturelles par la création de produits, services, modèles d’affaires et de politiques publiques innovants prenant en compte l’ensemble des flux tout au long de la vie du produit ou service. Ce modèle repose sur une utilisation optimale des ressources et sur la création de boucles de valeur positives. Il met notamment l’accent sur de nouveaux modes de conception, production et consommation, le prolongement de la durée d’usage des produits, la réutilisation et le recyclage des composants ».
Selon l’Ademe, l’économie circulaire est un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en permettant le bien-être des individus. Le développement de l’économie circulaire passe par l’adoption d’engagements réciproques de la part des parties prenantes politiques, économiques et civiles qui prennent en compte le moyen terme au-delà des contraintes immédiates du marché.
L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire - caractériser par les verbes extraire, fabriquer, consommer, jeter - en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits.
A chaque instant, citoyens-consommateurs, acteurs publics, acteurs économiques privés ont les moyens d’agir pour participer à l’économie circulaire dont l’idée fondatrice est que tout déchet peut redevenir matière… Selon la phrase du chimiste, économiste et philosophe français du XVIIIe siècle Antoine Laurent de Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Une démarche partenariale
L’écologie industrielle et territoriale constitue un pilier de l’économie circulaire, en visant à optimiser les ressources sur un territoire, qu’il s’agisse d’énergies, d’eau, de matières, de déchets, mais aussi d’équipements et d’expertises, via une approche systémique qui s’inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels, précise l’Ademe. C’est un mode d’organisation inter-entreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins.
Le principal moteur de l’écologie industrielle et territoriale est la création de synergies ente les acteurs économiques. Ces synergies prennent essentiellement deux formes : la mutualisation de services ou d’équipements d’une part et la substitution d’autre part qui consiste à faire des déchets et des co-produits des uns les matières premières des autres. L’écologie industrielle et territoriale suppose une démarche partenariale entre un grand nombre d’acteurs différents, conduit à des échanges et une réflexion commune.
Pour les acteurs économiques privés, cela revient à réfléchir sur les matières utilisées pour fabriquer les produits, à analyser les flux de matières, d’énergies, d’eaux pour une éventuelle récupération/réutilisation, à opter pour l’utilisation d’une ou des matières recyclées ou valorisées, à privilégier l’éco-conception qui vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux et favoriser une meilleure recyclabilité.
Il reste encore largement à chiffrer exactement les gains financiers de l’écologie industrielle mais les bénéfices sont bien aussi d’ordre économique en termes de compétitivité, d’insertion dans les territoires, de mise en réseau des entreprises… en plus des aspects positifs en termes environnementales, sociales et sociétales.