Sur le Rhin supérieur, l’exploitation nocturne (21 h à 5 h) de toutes les écluses entre Kembs et Iffezheim est arrêtée, ont décidé en commun les opérateurs allemands Wasserstraßen- und Schifffahrtsverwaltung des Bundes (WSV) et français (Voies navigables de France, VNF, et EDF). Cette mesure est entrée en application dans la nuit du 1er au 2 avril 2020.
« Afin de prendre en compte la durée de la dernière bassinée, les derniers bateaux pourront entrer dans les sas jusqu'à 20h30 », précise l’avis à la batellerie de VNF. Les centrales de secteurs et les points d'annonce le long du Rhin restent opérationnels en continu.
Il est précisé que « les opérateurs des écluses veilleront à ce qu'un nombre suffisant de postes d'amarrage soient disponibles pour les bateaux qui atteindront les écluses pendant la nuit ».
Les écluses concernées sont Iffezheim, Gambsheim, Strasbourg, Gerstheim, Rhinau, Marckolsheim, Vogelgrun, Fessenheim, Ottmarsheim et Kembs.
L’arrêt de l’exploitation nocturne des écluses va durer aussi longtemps que « les mesures de protection particulières pour le personnel ne seront plus nécessaires et que le personnel sera à nouveau disponible en nombre suffisant ».
Les opérateurs allemands et français rappellent les difficultés et les tensions liées à l'épidémie Covid-19 qui sévit sur les territoires, dont la principale conséquence est de limiter la possibilité de mobiliser tous les personnels nécessaires à l'exploitation des ouvrages en garantissant leur sécurité. L’arrêt de l’exploitation nocturne des écluses permet d'organiser les moyens disponibles pour offrir durablement un niveau d'offre sur une amplitude horaire permettant de traiter la majeure partie des besoins recensés pendant toute la durée de la crise.
Une diminution de 40 % du trafic sur le réseau fluvial
Assurer la meilleure continuité possible du service sur les réseaux pour le transport fluvial de marchandises tout en protégeant le personnel au mieux et en le mobilisant en fonction des besoins et des forces disponibles, le tout sans oublier qu’il faut aussi prévoir de tenir sur la durée, tel est le défi, voire la gageure, des gestionnaires et opérateurs divers.
70 % des échanges de marchandises en Europe passent par la voie maritime et par les ports. Le transport fluvial se poursuit sur les nombreux réseaux qui relient les grands ports maritimes, les pôles industriels et les grandes agglomérations. Les acteurs maritimes, portuaires et fluviaux démontrent chaque jour leur implication et leur engagement pour que les flux de marchandises nécessaires à l'approvisionnement du pays continuent d'être assurés.
En France, les besoins de transport sur le réseau fluvial sont en diminution de 40 % en moyenne, évalue VNF qui met en avant un travail de concertation avec les représentants de la profession, ceux-ci ayant souligné, de leur côté, la mobilisation et l’engagement du personnel de l’établissement.
Les opérateurs économiques sont invités à agir dans le respect des relations avec les agents de VNF et notamment les éclusiers, qui se sont mobilisés dans le cadre d’un plan d’organisation entièrement remanié, avec de nouvelles contraintes à la fois professionnelles et familiales, de sorte à assurer dans la durée l’ouverture du réseau malgré des baisses d’effectifs dans le contexte actuel.