Traxens, spécialiste du suivi des conteneurs, souhaiterait adosser de nouvelles fonctionnalités aux boîtes réfrigérées permettant de délivrer des informations lors des ouvertures. « Notre capteur donne des informations à l’ouverture du conteneur. Une fonctionnalité que nous ne possédons pas sur les reefers. L’idée, c’est de pouvoir qualifier et certifier l’information pour améliorer la performance du passage portuaire », a expliqué Sylvain Prévot, directeur de la stratégie de Traxens.
Alimenter les conteneurs à quai avec de l’énergie renouvelable
De son côté, CMA CGM, deuxième opérateur mondial de flotte de conteneurs reefer avec un parc de 400 000 boîtes, a lancé un défi aux jeunes pousses. « Nous cherchons une start-up capable de trouver une solution pour alimenter les conteneurs à quai au moyen d’une énergie renouvelable. Cela peut être un dispositif mobile, soit une batterie alimentée par de l’énergie renouvelable», selon François Bottin, directeur digital chez CMA CGM.
Avec 900 caméras installées sur les quais, le port de Marseille entend optimiser les flux routiers et réduire l’impact environnemental. « Nous cherchons des PME spécialisées dans le traitement des images et l’analyse des flux afin de produire des recommandations », a précisé Frédéric Dagnet, directeur de la prospective au GPMM.
Pour sa première participation, la station de pilotage de Marseille-Fos invite les start-up à travailler sur l’amélioration de la qualité de l’air en intervenant sur les approches des navires en combinant vitesse, météo, postes à quai. « Nous cherchons une aide à la décision pour des manœuvres éco-responsables », a indiqué le président du syndicat des pilotes, Jean-Philippe Salducci. La station propose de mettre à disposition de la start-up sélectionnée son simulateur de navigation afin de développer une preuve de concept.
Valorisation énergétique des eaux des navires de croisière
Fournisseur de cloud et de data centers installés sur le port de Marseille, Interxion qui entend refroidir ses installations avec du River Cooling en puisant l’eau de la « Galerie de la Mer » autrefois utilisée par la mine de Gardanne devrait économiser avec ce système 1 300 tonnes équivalent CO2 par an. « Nous sommes à la recherche d’une start-up à la sensibilité environnementale et qui connaisse le milieu marin afin d’expliquer cette solution auprès du grand public », a dit Linda Lescuyer, directrice énergie d’Interxion France associée à EDF-Dalkia.
« Nous sommes tellement satisfait de la première édition du Smartport Challenge que nous lançons un deuxième défi portant cette fois sur la valorisation énergétique des eaux usées produite par les navires de croisière », a ajouté Pascal Peres, directeur du développement d’EDF Méditerranée.
Deuxième participation également pour le centre commercial des Terrasses du Port qui attend d’une start-up la capacité à valoriser les initiatives durables des acteurs du port de Marseille. « Il s’agit de communiquer auprès du grand public et des enfants car personne ne sait que nous valorisons 76 % de nos déchets », a lancé la directrice du centre commercial, Marie Canton.
Les start-up désireuses de relever un de ces huit défis ont jusqu’au 22 mars 2020 pour déposer leur candidature. Un jury examinera les dossiers. Les lauréats qui seront connus en avril prochain bénéficieront de 15 000 € pour mettre au point leur solution. Ils seront par ailleurs accompagnés d’experts de thecamp, associé à ce concours d’innovation porté par la CCI d’Aix Marseille, le port de Marseille-Fos et Aix-Marseille-Université.