A l’occasion de la SITL, le port de Sète-Sud de France a d’abord rappelé que le trafic pour l’année 2018 a atteint 4,1 Mt alors que le niveau était de 3 Mt lors de la reprise du port en 2007 par la région Languedoc-Roussillon devenue Occitanie-Pyrénées-Méditerranée en 2016.
Le premier trimestre 2019 affiche une baisse de 8 % en tonnage et une hausse de 3,5 % du nombre d’escales. « Le repli concerne l’activité vrac tandis qu’une reprise de l’activité bétail est à noter, précise le port. Le développement de la ligne Ro-Ro vers la Turquie est au rendez-vous tout comme l’activité ferroviaire ».
« La grande force du port de Sète est d’être polyvalent, pouvant traiter des vracs liquides, solides, du Ro-Ro, du conventionnel, du bétail, sans oublier l’activité passagers ». Depuis 2008, 300 M€ d’investissements ont été réalisés avec une répartition égale (50/50) entre le public et le privé. 100 M€ d’investissement sont programmés jusqu’en 2020.
Une autre caractéristique du port de Sète est sa multimodalité « ce qui lui permet de massifier les flux de marchandises par les voies fluviales et par le ferroviaire qui sont des facteurs de compétitivité et de respect de l’environnement. Le maillage autoroutier est lui aussi dense ». Côté fluvial, il s’agit du canal du Rhône à Sète qui accepte des unités jusqu’à 1 500 tonnes pour une capacité de 80 à 100 EVP par barge. Ce canal est raccordé à l’axe Rhône-Saône. « Un programme de modernisation est en cours pour augmenter significativement le tonnage actuel des marchandises transportées, de renforcer la fluidité et la sécurité du trafic en réduisant le temps de parcours ». Côté ferroviaire, les faisceaux du port sont connectés au réseau national. « Le ferroviaire est essentiel tant pour l’activité maritime du port que pour la politique multimodale du transport de fret. Il permet d’élargir l’hinterland du port ».
Un projet de nouvelle plate-forme ferroviaire
Parmi les projets pour l’avenir, lors du conseil d’administration le 25 mars 2019, le dossier pour l’exploitation d’une plateforme intermodale a été évoqué. « Avec le développement du ferroviaire et des connexions sur Paris et le Nord de l’Europe, une nouvelle plate-forme pour des remorques et conteneurs sur des wagons Modalohr est envisagée ». Le conseil d’administration a donné son autorisation pour lancer un appel à projets pour l’aménagement et l’exploitation d’une nouvelle plate-forme ferroviaire. L’investissement prévisionnel atteint 6 M€ et devrait être réparti entre la région, le port et un opérateur privé qui doit être désigné à travers l’appel à projets. Un financement européen devrait être sollicité.
L’avenir, c’est aussi la réflexion à entamer concernant le projet stratégique pour la période 2021 à 2025, en commençant par un bilan de celui pour 2015 à 2020 marqué par un trafic en progression de +840 000 tonnes, + de 100 000 passagers accueillis, un chiffre d’affaires en hausse de +26 %, 250 M€ investis par la région, le port et les entreprises privées, 220 emplois directs créés.
Lors du conseil d’administration, Jean-Claude Gayssot, président du port, a précisé que le prochain projet stratégique devrait tenir compte « des enjeux environnementaux devenus incontournables dans les stratégies portuaires et logistiques, du contexte sociétal qui suppose de renforcer la communication et la concertation pour permettre une meilleure acceptabilité des projets, de la nécessité d’une coordination renforcée entre les ports de la façade méditerranéenne ».