Riverdating : bilan et rupture

Article réservé aux abonnés

La 11è édition de Riverdating s’est achevée, les participants ont répondu présent lors des rendez-vous planifiés en tête à tête et des conférences. Bilan entre convergence et rupture.

Au terme de deux jours de rencontres et d’échanges, VNF a refermé le 29 novembre 2018 les portes de Riverdating, organisé à Strasbourg. Le bilan : 4 000 rendez-vous d’affaires, 5 conférences thématiques répartis sur deux journées, 700 participants certains venus d’autres pays européens, la Belgique étant particulièrement représentée. Trois visites ont été organisées en clôture de l’évènement. Les deux premières concernaient le port de Strasbourg et l’écluse de Gambsheim, sur le Rhin. La troisième, plus ludique, dirigeait les participants vers le marché de Noël, le plus grand évènement du moment à Strasbourg, qui se targue d’être pour un mois la « capitale de Noël » et attire ainsi de nombreux touristes du monde entier.

Entre les conférences, les nombreux rendez-vous planifiés en tête à tête et les rencontres plus impromptues, favorisées par les moments de convivialité organisés autour des repas, Riverdating est donc un moment de convergence.

Mais cela n’exclut pas que les différentes ruptures auxquelles doit faire face le transport fluvial y aient été soulignées. C’est notamment ce qu’a fait le directeur général de VNF, Thierry Guimbaud, qui a mis en avant ces « ruptures » auxquelles l’établissement public, mais aussi tout le secteur fluvial, doivent faire face.

Il y a une rupture organisationnelle, avec l’irruption des nouvelles technologies et du numérique dans le domaine du transport et de la logistique en général. Il y a une rupture climatique, illustrée récemment avec les basses eaux du Rhin. Le fluvial doit rompre avec la pollution : mode de transport considéré comme peu polluant, il s’est endormi sur ses lauriers avec l’utilisation de moteurs anciens alors que le transport routier a progressivement, au fil de normes européennes successives, amélioré son empreinte environnementale. Le fluvial conserve une longueur d’avance en matière d’émission de CO2 mais ce n’est plus le cas pour les particules et autres oxydes d’azote. Il se retrouve désormais confronté à une nouvelle réglementation sur les émissions polluantes des moteurs de bateau (EMNR).


Les neuf premiers mois de l’année 2018 ont été propices au transport fluvial, qui affiche une croissance de 2,1 % par rapport à la même période de l’année précédente avec des prestations atteignant 4,99 Md tkm. En tonnage, l’augmentation est encore plus forte : avec 39,4 Mt transportées entre début janvier et fin septembre 2018, la croissance est de 3,6 % par rapport aux neuf premiers mois de 2017. Ce sont les céréales qui contribuent le plus massivement à la hausse du transport fluvial, ce qui constitue un rattrapage après une année 2017 difficile pour cette filière. Tous les bassins de navigation français sont concernés par le développement des trafics fluviaux, à l’exception toutefois du bassin rhénan : du fait des basses eaux exceptionnelles rencontrées sur le Rhin depuis l’été, le trafic des neuf premiers mois n’y a atteint que 8,9 Mt, soit 4,6 % de moins qu’en 2017.

À la une

Actualité

Acteurs

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15