Une importante présence française
L’importante présence de la section française démontre une implication croissante par rapport aux congrès antérieurs. Celle-ci a produit une vingtaine de présentations, dont 7 sur les ouvrages de VNF, et articles issus d’actions de recherche (Cerema), de projets particuliers (GPM de Guyane, GPM de Martinique, GPM du Havre, Artelia, Egis, BRL ingénierie) ou de thèmes techniques. Toutes les présentations sont accessibles sur le site https://coms.events/pianc-panama/.
Parmi les présences françaises, la société Solétanche-Bachy du groupe Vinci, très présente en Amérique latine, associée aux sociétés Freyssinet et Ménard, a présenté ses solutions dans le hall d’exposition adjacent aux salles de conférences. Le projet d’Haropa-Port du Havre de Port 2000, associé à la réhabilitation de l’estuaire de la Seine, a reçu le deuxième prix « Working with Nature » derrière les États-Unis avec un projet à Oakland. Ce prix récompense les projets intégrant dès leur démarrage le développement durable des réalisations.
« Ce qui est important et intéressant, c’est de découvrir les dernières études ou expériences, les tendances de recherche des autres participants, d’échanger avec eux directement, raconte Fabrice Daly, du Cerema et secrétaire de la section française de l’AIPCN. Et de profiter des avancées qui se font ailleurs dans le monde. Il y a eu, par exemple, plusieurs présentations sur les barrages gonflables, ce qui rejoint un sujet très actuel sur le réseau français de voies navigables. Il y a eu aussi une intervention sur les inspections de tunnels fluviaux par des lasers, sonars sous l’eau et hors d’eau pour permettre une reconstitution d’une image du tunnel en vision 3D qui permet d’identifier les défauts éventuels sans intervention humaine ni arrêt de la navigation ».
10 ans de travail sur les écluses
Les participants au congrès ont pu visiter les écluses initiales et les nouvelles écluses du canal de Panama atteignant une dimension de 380 m sur 55 m, et se rendre compte de l’efficacité de leur exploitation. Les nouvelles écluses ont permis de tripler la capacité des porte-conteneurs y transitant en passant de 4 500 à 14 500 EVP. La visite et le congrès ont d’ailleurs été l’occasion de (re)mettre en avant la phase de conception initiale des nouvelles écluses qui a été étudiée par un groupement au sein duquel CNR a réalisé un modèle physique afin d’optimiser le fonctionnement hydraulique de l’écluse type et de ses trois bassins d’épargne latéraux limitant la consommation d’eau douce du canal. « Nous avons travaillé 10 ans avec l’Autorité du canal de Panama sur le concept et le dimensionnement des nouvelles écluses, rappelle Jean-Louis Mathurin, conseiller spécial de la présidente de la CNR. Souvent, la phase de conception est oubliée après la réalisation. Or elle a fait l’objet d’une présentation conjointe par l’ingénieur de la CNR avec un représentant de l’Autorité du canal de Panama ». Elle peut servir d’exemple pour un autre projet en cours dans lequel est impliquée la CNR au Brésil et au Paraguay. La CNR a également présenté son travail en cours sur le Mékong à la demande du gouvernement du Laos. « Nous sommes ici dans notre rôle de conseil et d’expertise pour des aménagements multiples sur un fleuve, pour la navigation, l’hydroélectricité, la conduite de projets conformément aux standards internationaux, continue Jean-Louis Mathurin. Le congrès nous permet de présenter nos actions et savoir-faire aux experts présents ».
Préalablement au congrès, a eu lieu l’assemblée générale annuelle de l’AIPCN où la section française était représentée par son président, Guillaume Le Réveillé, du groupe Vinci-Construction, et son premier délégué, Paul Scherrer. L’assemblée a approuvé la nomination de Valérie Chabrier, directrice de la coordination des opérations et de la sûreté de CNR, en qualité de vice-président international chargée de l’Europe et de l’Afrique auprès de Geoffroy Caude, président international.
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