Rémi Julien, président du directoire de MGI et administrateur du GIE, a rappelé que la création de cette structure s’inscrit dans la suite du rapport sur la compétitivité de la chaîne logistique d’Eric Hémar et de Patrick Daher, qui avait recommandé de mettre en place une plateforme numérique logistique pour répondre à la nécessité d’optimiser la fluidité des formalités et des contrôles via un guichet unique. Ce rapport qui date de 2019 avait également recommandé la mise en place d’une association regroupant les professionnels, chose faite avec la création de France Logistique en janvier 2020.
Rémi Julien a ajouté : « La première réunion du comité interministériel de la logistique, Cilog, le 7 décembre 2020, a d’ailleurs mentionné la création de France PCS comme un élément important dans le cadre d’une stratégie nationale visant à améliorer les performances des chaines logistiques françaises. France PCS fait sienne cette stratégie ». Les chaines logistiques françaises doivent devenir plus digitalisées, plus fluides, plus sécurisées.
France PCS a notamment pour objectif d’être l’interlocuteur des administrations françaises et des professionnels, d’apporter des réponses et des solutions numériques concrètes, de favoriser l’interopérabilité et la cybersécurité.
Quatre projets à conduire d’ici deux ans
La feuille de route du GIE comprend 4 actions à mener. La première est d’accompagner la création du « point de contact digital unique aux frontières ». Un travail va être mené avec les administrations, les professionnels, France Logistique pour définir la meilleure articulation possible entre les infrastructures numériques existantes ainsi que les besoins et services en vue de la mise en place d’une « plate-forme numérique logistique nationale ».
La deuxième action est de participer à l’observatoire national de la performance portuaire en déployant des outils de mesure de cette performance (KPIs) de manière dynamique.
Le troisième axe de travail vise à la mise en place du guichet unique maritime français, conformément à ce qui est prescrit par le règlement européen 2019/1239 du 20 juin 2019 établissant un système de guichet unique maritime européen. Le travail sera conduit avec les administrations et les GPM.
La quatrième action du GIE porte sur la « cybersécurisation des infrastructures digitales maritimo-portuaires ». Il s’agit de définir des règles nationales communes, des applications sur-mesure dans les ports… pour améliorer la résilience, diffuser les bonnes pratiques, centraliser les informations sur la cybersécurité.
En termes de calendrier, pour conduire ces quatre actions : « Le but est d’aller vite pour mettre les chaines logistiques françaises au niveau dans le domaine numérique ». Par exemple, pour le point de contact digital unique aux frontières, le délai est courant 2021-début 2022. « Le GIE est au travail. Nous sommes en phase de démarrage, allons rapidement entrer en phase d’exécution et tablons sur des résultats d’ici 6 mois et pendant 2 ans ».
Pas de fusion
La création du GIE France PCS n’est pas une fusion entre les deux PME, ont indiqué les deux dirigeants.
Pour Hervé Cornède : « L’enjeu du GIE est de travailler en commun sur les dossiers d’avenir, d’améliorer les process sur l’ensemble de la chaine logistique, d’élaborer un produit made in France. Nous nous inscrivons dans France Logistique ».
Pour Rémi Julien : « Il s’agit de s’organiser de la manière la plus efficace possible, d’unir nos forces sur le plan national. Nous visons l’efficacité en rassemblant nos forces, nos savoir-faire technologiques et métiers ».
Le GIE a un délégué général avec Dominique Lebreton. La présidence tourne entre les deux entreprises. Son financement est assuré à 100 % sur les fonds propres de MGI et Soget. France PCS s’appuie sur les collaborateurs des deux entreprises, soit 130 salariés au total qui seront mobilisés ainsi que leurs expertises en fonction des besoins par rapport aux quatre projets à mener.