Promofluvia : continuer à faire connaître la voie d’eau

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L’année 2020 est particulièrement difficile pour Promofluvia à Lyon, dont l’activité formation a été arrêtée avec la crise sanitaire. Cela n’empêche pas l’association d’avoir des projets pour 2021 pour toujours mieux faire connaître la voie d’eau auprès du plus grand nombre. «En 2019, nous avons organisé beaucoup de sessions de formation pour l’attestation spéciale passagers (ASP) et aussi avec le simulateur de navigation fluviale. Il y a eu plusieurs réunions « 5 à 7 » au cours de l’année avec une bonne participation », explique Gilles Durel, président de Promofluvia. Par exemple, lors d’une réunion « 5 à 7 », il y a eu la présentation de l’organisation des secours en cas d’accident fluvial avec le service départemental d’incendie et de secours (SDIS 69), soit l’aboutissement d’un travail conduit depuis 2013 par l’association en matière de sûreté/sécurité. « 2020 avait plutôt bien démarré mais depuis mars, avec la crise sanitaire, toutes les formations ont été suspendues pour les ASP comme avec le simulateur. Nous n’avons pas organisé de réunions « 5 à 7 », compte tenu du nombre réduit de personnes possibles à rassembler dans nos locaux qui sont situés dans le port de Lyon-Edouard Herriot. Promofluvia est quasi à l’arrêt. C’est très difficile pour nous », confie Gille Durel. L’association envisage de « réinventer » ces réunions de fin de journée sous une forme digitale, par exemple avec une chaîne youtube pour proposer plusieurs entretiens en ligne sur des thématiques en lien avec le fluvial sur le bassin Rhône-Saône-Méditerranée. « Cela nous permettrait de garder une visibilité et une audience » sur le web, les réseaux sociaux.

Si l’année 2020 est difficile pour Promofluvia, cela n’empêche pas l’association d’avoir des projets avec l’objectif de toujours mieux faire connaître la voie d’eau auprès du plus grand nombre. Suite aux élections municipales, un recensement des nouveaux élus au sein des communes « mouillées » a été réalisé et une campagne pour les informer et les sensibiliser aux problématiques variées du fluvial est prévue en 2021. Une démarche est programmée à destination des élus de la métropole de Lyon et du Sytral pour nouer des contacts en vue de faire progresser des solutions fluviales pour le transport de passagers ou la logistique urbaine.

Procéder étape par étape

Pour Promofluvia, des solutions fluviales et portuaires, par exemple à Villefranche ou Salaise pour des déchets du BTP pourraient être mises en place, pour diminuer le nombre de poids lourds dans les centres-villes et réduire les nuisances pour les riverains. La déchetterie fluviale River-Tri pourrait être implantée dans d’autres lieux au bord de l’eau à Lyon et pas seulement un jour par semaine.

Avec l’Alliance des Rhodaniens et le musée de Serrières, Promofluvia participe au projet de réalisation d’un matériel d’exposition sur la navigation dans le bassin Rhône-Saône sous l’angle des innovations « pour lesquelles cet axe a toujours été leader », précise Gilles Durel. Ce projet s’inscrit dans le Plan Rhône et bénéficie d’un financement de l’Etat et des régions.

Au-delà de l’objectif de faire connaître le fluvial, l’association croit à la nécessité d’un verdissement de la flotte dans le contexte des transitions énergétique et écologique. « Pour y parvenir, il y a un chemin possible, en procédant étape par étape et en y mettant les moyens pour que tout le monde en bénéficie. Parmi les sujets, il faut avancer sur le raccordement électrique des bateaux de croisière à Lyon. Il y a la solution du Gas to Liquid pour les bateaux-promenade dans cette même ville », détaille le directeur.

L’association demande, depuis toujours, des moyens supplémentaires pour l’entretien et la remise à niveau du réseau fluvial, notamment celui au gabarit Freycinet, et un budget plus important pour VNF. Pour Gilles Durel : « Les 175 M€ pour le fluvial prévus dans le plan de relance constituent un espoir mais aussi une préoccupation. En plus des moyens financiers supplémentaires, il faut des moyens humains : pourquoi ne pas mettre en place un moratoire sur la réduction du personnel au sein de VNF ? ».

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