Si l’année 2020 est difficile pour Promofluvia, cela n’empêche pas l’association d’avoir des projets avec l’objectif de toujours mieux faire connaître la voie d’eau auprès du plus grand nombre. Suite aux élections municipales, un recensement des nouveaux élus au sein des communes « mouillées » a été réalisé et une campagne pour les informer et les sensibiliser aux problématiques variées du fluvial est prévue en 2021. Une démarche est programmée à destination des élus de la métropole de Lyon et du Sytral pour nouer des contacts en vue de faire progresser des solutions fluviales pour le transport de passagers ou la logistique urbaine.
Procéder étape par étape
Pour Promofluvia, des solutions fluviales et portuaires, par exemple à Villefranche ou Salaise pour des déchets du BTP pourraient être mises en place, pour diminuer le nombre de poids lourds dans les centres-villes et réduire les nuisances pour les riverains. La déchetterie fluviale River-Tri pourrait être implantée dans d’autres lieux au bord de l’eau à Lyon et pas seulement un jour par semaine.
Avec l’Alliance des Rhodaniens et le musée de Serrières, Promofluvia participe au projet de réalisation d’un matériel d’exposition sur la navigation dans le bassin Rhône-Saône sous l’angle des innovations « pour lesquelles cet axe a toujours été leader », précise Gilles Durel. Ce projet s’inscrit dans le Plan Rhône et bénéficie d’un financement de l’Etat et des régions.
Au-delà de l’objectif de faire connaître le fluvial, l’association croit à la nécessité d’un verdissement de la flotte dans le contexte des transitions énergétique et écologique. « Pour y parvenir, il y a un chemin possible, en procédant étape par étape et en y mettant les moyens pour que tout le monde en bénéficie. Parmi les sujets, il faut avancer sur le raccordement électrique des bateaux de croisière à Lyon. Il y a la solution du Gas to Liquid pour les bateaux-promenade dans cette même ville », détaille le directeur.
L’association demande, depuis toujours, des moyens supplémentaires pour l’entretien et la remise à niveau du réseau fluvial, notamment celui au gabarit Freycinet, et un budget plus important pour VNF. Pour Gilles Durel : « Les 175 M€ pour le fluvial prévus dans le plan de relance constituent un espoir mais aussi une préoccupation. En plus des moyens financiers supplémentaires, il faut des moyens humains : pourquoi ne pas mettre en place un moratoire sur la réduction du personnel au sein de VNF ? ».