Le 19 mars 2019, dès l’examen de l’article 1 du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), la sénatrice Nathalie Delattre a interpellé Elisabeth Borne, ministre des Transports, au sujet de la régionalisation du statut des Grands ports maritimes (GPM). Regrettant que sa proposition de loi à ce sujet n’ait pas été intégrée au projet de loi, la sénatrice s’est inquiétée de l’avenir des grands ports français, et, tout particulièrement, de celui de Bordeaux.
Elle a indiqué qu’elle attendait que « le gouvernement puisse y apporter une réponse claire et forte », car, selon elle, « le port de Bordeaux ne survivra pas à une non prise de décision qui reviendrait à le « couler » ». La réponse du gouvernement qui n’est jamais venue, conduit Nathalie Delattre à conclure que « la ministre nous prive de ce débat parlementaire » alors que la Cour des comptes rappelle l'urgence de trancher cette question. Elle souligne que l’attractivité des ports est insuffisante, que celui de Bordeaux connaît des difficultés financières, et manque d'une vision territorialisée. « Un débat transparent, au Parlement, doit toujours primer sur des négociations de couloir qui nuisent à la démocratie », a conclu la sénatrice.