Quelques jours après la publication par le gouvernement du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), Agir pour le fluvial était montée au créneau pour « déplorer la place réservée au transport fluvial dans le projet de loi ». L’association pointait la baisse du budget consacré à la voie d’eau, et réclamait un « pacte fluvial » pour les années à venir (voir notre article).
Alors que le projet de loi est actuellement discuté au Sénat (voir notre article), une autre association veut faire entendre la voix du secteur fluvial : Saône-Rhin-Europe, qui rassemble les partisans d’une liaison fluviale à grand gabarit entre la Saône et le Rhin. Au-delà du seul secteur fluvial, l’association met en avant l’importance de mieux prendre en compte la question du fret dans un texte de loi portant sur les mobilités.
Où est le fret dans le projet de loi ?
« La loi d'orientation des mobilités va déterminer la politique des transports des prochaines décennies : il importe donc d'en mesurer tous les enjeux, souligne Pascal Viret, président de Saône-Rhin-Europe. En l'état, le projet, actuellement en début d'examen parlementaire, ne tient pas suffisamment compte de la problématique du fret et ne donne pas toute sa place au fluvial. »
Les avantages environnementaux du transport fluvial et les moyens à mettre en œuvre pour augmenter son efficacité et sa compétitivité ne sont pas oubliés dans l’argumentaire que Saône-Rhin-Europe a envoyé à chaque sénateur : intégration du coût de manutention dans les THC, pérennisation de l’aide à la pince, aide à la recherche et développement pour des bateaux propres, financement des infrastructures fluviales et portuaires...
L’association a aussi attiré l’attention des parlementaires sur « la nécessité de relier la Saône au Rhin supérieur et de relancer rapidement le projet de liaison fluviale Saône-Moselle / Saône-Rhin, projet prioritaire du réseau central européen (corridor mer du Nord-mer Méditerranée) », appelant à relancer « sans délai » le débat public sur cette liaison à grand gabarit.
