Le projet européen CLINSH, acronyme de Clean Inland Shipping, est un consortium européen qui regroupe des partenaires privés et publics néerlandais, belges, allemands et anglais. La province néerlandaise de la Hollande méridionale assure la coordination du projet. Le projet fait partie du programme européen LIFE et bénéficie à ce titre d’un soutien financier.
L’objectif du projet CLINSH est de tester l’efficacité réelle de mesures et technologies pour le « verdissement » de la navigation intérieure, en particulier la réduction des émissions en milieu urbain, et de faire le lien avec les coûts qu’elles impliquent. Pour cela, avec les six nouveaux bateaux qui viennent de le rejoindre, le projet CLINSH dispose d’un total de 41 unités de types divers qui constitue une flotte d’expérimentation. Chaque bateau est équipé d’instruments de mesures qui permettent de suivre en continu leur performances. L’accent est mis sur les gains écologiques réalisés par le batelier plutôt que sur la certification de certains types de moteurs et systèmes de réduction des émissions. Au volet purement technologique, CLINSH ajoute une dimension opérationnelle, avec une approche axée sur le « business case » du batelier et de son bateau.
Trouver un point d’équilibre
L’information récoltée doit permettre aux opérateurs fluviaux de se faire une idée plus précise de l’impact tant financier qu’écologique des investissements souvent lourds qu’ils veulent ou doivent faire dans le contexte du « verdissement » de la navigation intérieure, et de les aider à faire un choix adapté à leur situation particulière et à leur mode opératoire. Trouver le point d’équilibre entre nouvelles normes, nouvelles technologies et leur propre capacité à les absorber est pour les opérateurs fluviaux d’une importance cruciale.
Toutes les autres parties concernées (pouvoirs publics, ports…) peuvent elles aussi tirer de CLINSH des enseignements pour l’action à mener à leur niveau.
Les six nouveaux bateaux qui viennent de rejoindre la flotte d’expérimentation de CLINSH ont été sélectionnés au terme d’un appel européen à candidats lancé en mars 2019. Cette flotte comprend à présent 41 unités aux motorisations diverses, utilisant des carburants variés et des systèmes divers (catalyseurs, filtres à particules, EuroVI, tout électrique, diesel-électrique, gaz, etc.). Les bateliers qui participent au projet obtiennent une compensation pour les modifications qu’ils doivent apporter à leur bateau.