Pour l’OCDE, faire davantage pour une réelle relance « verte »

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L’OCDE a analysé les plans de relance de plusieurs de ses pays membres et constate que si des mesures visent à accélérer les transitions énergétique et écologique, d’autres dispositions risquent d’avoir un effet négatif sur l’environnement et de pérenniser une croissance non durable.

L’OCDE a publié un document intitulé « mettre la relance verte au service de l’emploi, des revenus et de la croissance » le 14 septembre 2020. L’organisation y fait part d’une conviction : « Une relance verte renforcerait sensiblement la résilience de nos économies et de nos sociétés face à la forte récession et aux enjeux environnementaux en pleine expansion. Lorsqu’elles sont correctement élaborées et mises en œuvre, les mesures de relance verte peuvent générer des revenus, créer de l’emploi, améliorer le bien-être et renforcer la résilience ». Et ajoutant : « C’est l’un des principaux enseignements tirés de l’examen des mesures déployées après la crise financière mondiale de 2008 ».

Comme de nombreux pays placent les transitions énergétique et écologique au cœur de leur  relance économique, l’OCDE a analysé plusieurs des plans présentés et a constaté que si des mesures visent à accélérer les transitions énergétique et écologique, d’autres dispositions risquent d’avoir un effet négatif sur l’environnement et de pérenniser une croissance non durable.

Ces dispositions concernent notamment des dépenses « non vertes », comme les investissements dans les énergies fossiles. L’OCDE a relevé « des décisions qui font reculer la réglementation environnementale, qui réduisent ou suppriment les taxes ou redevances liées à l’environnement, qui renflouent sans condition des secteurs ou entreprises à forte intensité d’émissions, qui accroissent les subventions aux investissements dans les infrastructures nécessaires aux énergies fossiles ».

Transports et mobilités durables

Toutefois, selon le document, « une majorité des pays de l’OCDE et les autres grandes économies ont inscrit dans leur stratégie de redressement des dispositions visant à soutenir la transition vers une économie plus verte ». Il s’agit notamment de subventions, de prêts et d’allègements fiscaux en faveur des transports et de la mobilité durables, de l’économie circulaire et de la recherche sur les énergies propres ; d’un soutien financier accordé aux ménages pour les aider à améliorer l’efficacité énergétique et à acquérir des équipements d’énergie renouvelable ; et de mesures destinées à favoriser la restauration des écosystèmes.

Vigilance sur les budgets alloués aux infrastructures de transport

Pour l’organisation, « le niveau très élevé des budgets alloués à l’infrastructure dans les plans de relance montre qu’il faut exploiter cette occasion pour mettre en phase les plans d’infrastructure avec les objectifs à plus long terme en matière de climat, de biodiversité, de gestion de l’eau et des déchets, d’efficacité des ressources. C’est, tout particulièrement, le cas pour les investissements dans les grandes infrastructures de transport, comme les systèmes routiers, le transport public, les chemins de fer et les ports, dans la mesure où ces budgets auront des conséquences majeures sur les résultats environnementaux à venir ».

Pour une tarification carbone

L’analyse signale également que « les prix actuellement modestes du pétrole offrent l’occasion d’accélérer l’introduction d’une tarification du carbone et de continuer à supprimer progressivement les aides aux énergies fossiles. Taxer la consommation et la production préjudiciables à l’environnement peut atténuer les atteintes à celui-ci tout en améliorant l’efficience économique ».

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