Pour le GPMM, « l’offre de transport fluvial s’adapte au jour le jour »

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La remise en navigation de l’écluse de Sablons a permis une relance du transport fluvial sur le Rhône à partir du 28 mars 2020. Précisions sur la situation actuelle, les perspectives et les atouts du fluvial avec le grand port maritime de Marseille (GPMM) qui a répondu aux questions de NPI.

NPI : Qu'en est-il de l'activité de transport fluvial de conteneurs au départ et à l'arrivée de Marseille ?

GPMM : Depuis le 28 mars 2020, la réouverture de l’écluse Sablons relance le trafic fluvial au départ et à l’arrivée de Marseille-Fos. On constate depuis un fort accroissement des opérations fluviales.

Les opérateurs, Greenmodal, Logi Ports Shuttle, CFT, AGORA, etc. ont relancé leur activité. La fréquence des navettes conteneurs et part cargo est soutenue et régulière à l’import comme à l’export.

Les acteurs du transport fluvial doivent, d’une façon générale, répondre à une forte demande, preuve de l’utilité et du dynamisme des échanges fluviaux. La demande concerne notamment les céréales, secteur clé de l’industrie agroalimentaire, les produits chimiques, les hydrocarbures liquides et gaz.

Stock tampon dans un port intérieur

NPI : Quelle évaluation pour le stockage de conteneurs sur les plateformes intérieures ?

GPMM : Le réseau Medlink Ports fait état de possibilités existantes pour assurer des besoins de stockage en région sur les ports intérieurs et ainsi répondre aux besoins des clients. Cette situation peut évidemment varier en fonction de l’évolution de l’activité et des mesures sanitaires imposées.

Des clients ont déjà fait le choix d’utiliser un mode massifié (fleuve et/ou fer) pour rejoindre un port intérieur et y bénéficier d’un stock tampon dans l’attente de la réouverture de leurs entrepôts. C’est un service précieux auquel peuvent contribuer les opérateurs fluviaux et les ports intérieurs de l’axe Rhône-Saône.

NPI : Le trafic des vracs solides est important, qu’en est-il des vracs liquides ?

GPMM : Une reprise de l’activité des vracs solides est à souligner, tout particulièrement pour les céréales qui représentent un marché dynamique à l’export actuellement. Sur ce trafic, la part du transport fluvial est déterminante et la réouverture de l’écluse a représenté un vrai appel d’air pour la filière agroalimentaire.

Concernant les vracs liquides, la demande est soutenue, notamment à l’import. Les chargeurs de Fos et Lavéra répondent aux demandes des industries chimiques de la région lyonnaise, qui fonctionnent actuellement.

La crise Covid-19 crée d’importantes fluctuations d’activité d’un jour à l’autre. Les besoins des clients du port varient rapidement ainsi que l’activité industrielle. Face à cette situation, l’offre de transport fluvial s’adapte au jour le jour, en fonction de l’évolution de la demande et de l’activité et elle est en pleine capacité de répondre aux besoins de ses clients. L’adaptabilité et la réactivité de l’offre de trafic fluvial sont remarquables.

Agilité des acteurs des transports fluviaux

NPI : Quelle visibilité sur les trafics et les besoins du fluvial pour le mois d'avril ?

GPMM : Le niveau d’activité évolue d’un jour à l’autre. Certains secteurs ont pu suspendre leur activité et la reprendre la semaine suivante. Il est donc difficile de dresser un état des lieux et d’avoir une visibilité sur les trafics : à l’exemple des vracs solides, sables et graviers, liés à l’activité du secteur BTP.

Cette situation conduit les acteurs des transports fluviaux à faire preuve d’agilité et à se mobiliser de manière permanente pour offrir une réactivité et une disponibilité au jour le jour, en fonction de l’évolution de la demande et de l’activité des clients. Leur capacité d’adaptation à la forte reprise liée à la réouverture de l’écluse Sablons en est la preuve.

Il faut saluer sur ce point la synergie et l’effort collectif réalisés par l’ensemble des acteurs du réseau Medlink Ports, ports maritimes et intérieurs, gestionnaires d’infrastructure fluviale et ferroviaire. L’offre fluviale nécessite la bonne articulation d’une chaîne d’acteurs (opérateurs, ports et plateformes intérieures, plateformes maritimes…) qui sont tous mobilisés et font preuve de disponibilité et d’adaptation pour répondre à la demande et aux besoins des clients.

Par ailleurs, la réponse adaptée du secteur fluvial en cette situation de crise et d’incertitudes prouve la fiabilité et la résilience de ce secteur, acteur incontournable de la place portuaire et de la desserte durable des territoires.

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