Pour le fret ferroviaire sur l’axe Seine, « la démarche doit être cohérente »

Article réservé aux abonnés

L’événement « fret ferroviaire axe Seine » (FFAS), co-organisé par SNCF Réseau et Haropa, a donné la parole à différents intervenants, notamment des clients qui ont donné leur avis et indiqué leurs besoins. Les objectifs de la convention de partenariat entre SNCF Réseau et VNF ont aussi été rappelés.

Les échanges lors de l’événement « fret ferroviaire axe Seine » (FFAS), co-organisée par SNCF Réseau et Haropa, ont donné la parole aux clients,en plus des annonces sur la mise en service de Serqueux-Gisorset le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) par Haropa pour développer le transport combiné.

Lionel Lemaire, directeur transport et logistique du groupe Soufflet, basé à Nogent-sur-Seine, a rappelé : « Nous faisons du transport massifié partout où c’est possible et économiquement pertinent. Nous avons beaucoup d’espoir vis-à-vis de la mise en service de Serqueux-Gisors pour désengorger Paris-Rouen ». Pour ce responsable, le fret ferroviaire, ce n’est pas seulement le combiné mais aussi du conventionnel, du vrac, des céréales, qui ne doivent pas être oubliés. Il a alerté sur la situation des « petites lignes capillaires fret globalement inquiétante » et dont la régénération présente un coût très élevé. Mais ces lignes sont essentielles pour transporter les marchandises par le rail, participent au développement des territoires et de l’hinterland des ports maritimes.

Diminuer les coût du multimodal

Sami Fouadh, directeur général France de CMA-CGM, a assuré : « Le transport ferroviaire nous tient à cœur sur l’axe Seine », dans la ligne de la stratégie de transition énergétique du groupe et dont le report modal constitue un élément.

Julien Grossan, vice-président intermodal & inland solution de CMA-CGM a ajouté que le développement du transport massifié est l’un des objectifs du groupe avec des ouvertures de nouvelles lignes et l’accompagnement des « petits clients ». Selon lui, « la priorité sur l’axe Seine est le besoin de fréquences supplémentaires. Réfléchir à du 7 jours sur 7, est-il possible d’aller jusqu’à 20 ou 25 trains par jour ? Les augmentations des aides au transport combiné (« aide au coup de pince ») et les subventions sont des bonnes nouvelles car cela permet de diminuer les coûts du multimodal ». CMA CGM ne s’interdit rien, y compris d’aller vers le transport combiné rail-route : « Rien n’est impossible, nous venons de lancer CMA CGM Air Cargo, nouvelle division dédiée au transport de fret aérien ».

Des solutions complémentaires

Lionel Lemaire a repris la parole en tant que représentant de l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF) et indiqué que pour le fret ferroviaire, à court terme, « la démarche doit être cohérente ». Il faut des sillons, arbitrer entre les flux voyageurs et marchandises, dynamiser LHTE. Il a insisté : « La priorité est de travailler sur la (ré-)attribution des sillons au fret ». Pour lui, « à plus long terme, il faut penser large, raisonner hinterland, lien ferroviaire-fluvial, plate-forme de transport combiné. L’axe Seine est un axe d’importance nationale ».

Concernant le lien ferroviaire-fluvial, Isabelle Delon, directrice générale adjointe clients et services de SNCF Réseau, a rappelé la convention de partenariat signée en janvier 2021 avec Voies navigables de France (VNF) : « L’idée est partie de l’axe Seine pour apporter des solutions complémentaires à nos clients communs. Nous voulons être pragmatique, opérationnel, simple. Il s’agit de mieux connaître les besoins et les marchés, de réaliser de la prospection en commun, de partager les calendriers de travaux sur nos réseaux respectifs pour faire du report d’un mode à l’autre. A plus long terme, proposer des solutions multimodales ».

Pour Dominique Ritz, directeur territorial du bassin de la Seine de VNF, avec la convention de partenariat avec SNCF Réseau, il s’agit de « sortir du schéma de concurrence entre les deux modes, de se parler, d’échanger, voir où nous pouvons travailler ensemble, essayer de lever les a priori de nos partenaires, de nos clients ». Un a priori, par exemple, est la lenteur des deux modes massifiés alors que « la logistique, c’est rarement de la vitesse, c’est de l’efficacité, de la régularité, ce qu’offrent les deux modes et leur coopération peut améliorer encore ces deux aspects ».

Le responsable de VNF bassin de la Seine a rappelé que la voie d’eau peut tout transporter, grâce à la conteneurisation, sur un réseau non saturé et qui peut, pour la Seine, accueillir jusqu’à trois ou quatre fois plus que les 20 millions de tonnes actuels. « La voie d’eau est captive de son réseau mais permet d’accéder au cœur des agglomérations, dans les zones denses des villes, au plus près des clients », en utilisant des solutions alternatives pour le dernier kilomètre, par exemple, des vélo-cargo électriques. Le ferroviaire possède un réseau qui lui permet un rayonnement plus important que le fluvial, une zone de chalandise plus large que la voie d’eau, les deux modes peuvent ainsi être complémentaires.

À la une

Actualité

Acteurs

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15