Pour Haropa, une logique de cluster à deux échelles

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Haropa est engagé dans l’économie circulaire et l’écologie industrielle et travaille à deux niveaux, celui de l’axe Seine et celui des différents sites portuaires. «Concernant l’économie circulaire et l’écologie industrielle, la spécificité d’Haropa est de travailler dans une logique de cluster à deux échelles : un « macro-cluster » et un « micro-cluster », explique Antoine Berbain, directeur général délégué. L’échelle « macro » correspond à la vallée de la Seine et à l’économie circulaire en lien avec le traitement et la valorisation des déchets quels qu’ils soient. Les sites portuaires d’Haropa accueillent des producteurs de déchets de taille très élevée, les solutions de traitement et valorisation peuvent être mises en place au niveau de la vallée de la Seine. L’échelle « micro » se situe au niveau des différents sites portuaires où la proximité des entreprises et leur coopération encouragée par Haropa permet la mise en place de synergies dans le cadre de l’écologie industrielle. Les exemples concrets ne manquent pas comme Sedibex au Havre (voir ci-contre), Borealis à Rouen, Sarp Industries à Limay.

« Il y a deux raisons fondamentales à notre engagement dans l’économie circulaire et l’écologie industrielle, poursuit Antoine Berbain. Tout d’abord, la société nous le demande : nous devons être plus économe dans l’utilisation des matières premières, des énergies, éviter le gaspillage. Ce sont les enjeux de la transition énergétique et écologique qui constituent un axe stratégique pour Haropa. Ensuite, ce sont des activités qui créent de la valeur purement économique pour les entreprises. Les échanges de chaleur, de matières, de services, etc. qui se mettent en place renforcent les entreprises et favorisent leur développement. Il y a ainsi un double intérêt pour Haropa : général et économique ».

L’économie circulaire et l’écologie industrielle favorisent aussi un ancrage territorial, servent à l’attractivité et à la pérennité d’un développement local. Par exemple, c’est là le rôle relativement récent de l’association Synerzip-LH qui évolue d’un travail sur le PPRT à une participation au développement économique de la zone industrialo-portuaire du Havre en promouvant l’émergence de pratiques collaboratives (voir ci-contre).

Des projets de méthaniseur

Les ports et le transport fluvial ont un rôle à jouer dans les domaines de l’économie circulaire et de l’écologie industrielle. Les premiers peuvent être les lieux de traitement et valorisation de déchets, de plus en plus désignés par les termes « produits valorisables ». Le deuxième peut être utile pour massifier. En 2018, sur les 22 Mt transportés par le fleuve, 6 Mt correspondent à des produits de la filière produits valorisables. La logistique est un élément important dans la gestion des déchets. Et tout ce qui peut-être fait pour favoriser la logistique fluviale est intéressant d’un point de vue environnemental et économique.

Pour accompagner le développement de l’économie circulaire, Haropa dispose de deux leviers : établir des partenariats avec les acteurs de la filière et mettre à leur disposition du foncier soit en libérant des terrains soit en acquérant de nouvelles surfaces.

Parmi les projets en cours, il y a l’installation d’un méthaniseur d’ici 2020 sur la ZIP de Rouen à côté de son silo par le groupe BZ qui souhaite valoriser les poussières issues de ses activités de manutention de céréales. Il s’agit de produire du biogaz à partir de ces poussières mais aussi de celles récupérées dans d’autres silos ou auprès d’industries de transformation des céréales (moulins, malteries). Le biogaz sera injecté dans le réseau de GRDF. L’objectif est de produire l’équivalent de 37,5 GW par an et d’économiser la production de 8 500 t de CO2 par an.

Il y a un projet de méthaniseur sur la plate-forme de Gennevilliers pour lequel une étude est cours, conduite depuis 2017 par Haropa-Ports de Paris avec le Sigeif, le Syctom, GRDF, les villes de Paris et de Gennevilliers, la chambre interdépartementale d’agriculture d’Île-de-France et le groupement national de la restauration. L’objectif est de valoriser les bio-déchets et de produire du biogaz. Le positionnement du projet sur le port de Gennevilliers permet l’utilisation de la Seine pour le transport des matières, selon une logique d’économie locale et circulaire.

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