Ports et fluvial ont été présents lors des Assises de l’économie de la mer

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Lors des Assises de l’économie de la mer, le 3 décembre 2029 à Montpellier, le Président de la République Emmanuel Macron a affirmé que l’Etat sera au rendez-vous aux côtés des ports pour les investissements nécessaires en lien avec la transition énergétique (GNL, électrification des quais) et pour développer les interconnexions avec le fluvial. Le Cimer devrait avoir lieu à Paris le 9 décembre.

Quelques années après François Hollande qui avait été reçu aux Assises de l’économie de la mer (AEM) de La Rochelle, Emmanuel Macron est intervenu le 3 décembre 2019 aux AEM organisées à Montpellier où il est venu présenter à la communauté maritime nationale une politique française plus « verte » que jamais.

Après s’être longuement exprimé sur la protection des océans et affirmé qu’il veillerait à ce que la France se place à l’avant-garde, il a rappelé « les avancées concrètes » obtenues en matière de gaz à effets de serre. Il a estimé être reconnaissant vis-à-vis d’Armateurs de France, rappelant que la fédération s’était engagée lors du dernier G7 sur la réduction de la vitesse des navires. Il a salué en outre le groupe CMA CGM qui a renoncé à faire transiter ses navires par la route du Nord.

Sans faire toutefois de véritables annonces aux représentants de la communauté maritime présente aux AEM de Montpellier, il a affirmé que « l’État sera au rendez-vous pour appuyer la filière industrielle », dont il a salué « l’audace » en matière d’innovation. L’Etat sera aussi au rendez-vous pour appuyer cette filière sur le plan fiscal pour faciliter les investissements. Il a salué le travail du Corimer (Conseil de la recherche et de l'innovation des industriels de la mer).

Trois ports « modèles » : Le Havre, Marseille, Dunkerque

Le Président de la République a indiqué que « l’État sera au rendez-vous pour équiper nos ports, et nos infrastructures, pour les adapter au GNL et électrifier les quais. C’est un investissement indispensable ».

Il a poursuivi : « Sur ce point, le fait que nous ne comptions pas sur notre sol de port à la mesure d’Anvers ou de Rotterdam, considéré comme une faiblesse, doit constituer un atout au moment où nous sommes de ces changements. Je le dis sans naïveté ou crédulité. Simplement, nous avons à bâtir les infrastructures et les connexions du 21è siècle. C’est une chance d’avoir été en retard sur celles du 20è siècle : ça évite de les changer. Encore faut-il ne pas faire bégayer l’histoire et donc être au rendez-vous des investissements dont nous avons besoin ».

Pour Emmanuel Macron, « Le Havre, Marseille, Dunkerque présentent des avantages qui peuvent en faire des ports modèles de ce que seront les ports écologiques de demain, équipés pour accueillir des navires du futur, reliés à leur hinterland par des moyens de transports de fret à faible émission de carbone. Pour ce faire, il est nécessaire que les ports dégagent des marges de manœuvre pour investir. C’est tout l'objectif de la politique de relance de l’économie portuaire menée par le gouvernement, initiée il y a deux ans à vos cotés par le Premier Ministre ».

« Beaucoup plus travailler sur les interconnexions entre le portuaire et le fluvial »

Il a fait part de deux convictions. La première est : « Il faut investir collectivement dans quelques grands ports pour les adapter à la flotte du 21è siècle et montrer que ce changement est possible ».

La deuxième conviction est : « Il faut beaucoup plus travailler sur les interconnexions entre le portuaire et le fluvial ». Il est alors revenu sur la signature de la convention de financement du canal Seine-Nord Europe à Nesles le 22 novembre 2019, à laquelle il a assisté (voir notre article).

« Ce grand projet va ainsi voir le jour. C’est un maillon du dispositif, c’est-à-dire une infrastructure d’aménagement fluvial du 21è siècle qui devra être exemplaire sur le plan écologique, qui nous permettra de faire du report modal, d’aller du camion vers le transport par voie fluviale, beaucoup moins émetteur de CO2, mais aussi de le faire de la manière la plus intelligente, c’est-à-dire en interconnexion avec nos ports ».

Il a continué : « Cela suppose un investissement et un travail très profond d’Haropa, de notre projection sur le port du Havre, de la liaison port du Havre, Seine, canal Seine-Nord. (…). Le gouvernement doit penser avec les régions, les territoires, les responsables d’infrastructures, les grandes villes pour développer beaucoup plus nos transports fluviaux, repenser les canaux du 21ème siècle et la connexion de ces canaux avec nos ports. C’est une chance que nous avons avec les infrastructures existantes. C’est un défi essentiel et pertinent sur le plan économique et écologique ».

Cimer 2019 à Paris le 9 décembre

Concernant l’éolien en mer, Emmanuel Macron a expliqué : « Que la France ne soit pas à la pointe est impensable ». Évoquant la création il y a quelques mois du premier parc à Saint-Nazaire, il a affirmé que le mouvement va se poursuivre. Selon lui, « l’État va créer un à deux parcs éoliens par an chaque année ». Il a indiqué que les contrats ont été renégociés. « Je ne suis pas pour payer des prix déraisonnables. Il faut prendre le leadership et exporter les parcs éoliens ».

Emmanuel Macron a saisi l’occasion de sa présence aux AEM pour annoncer devant toute la communauté maritime le triplement de participation de l’État au budget de la SNSM. Celle-ci s’élèvera à 11 millions d'euros dès 2020. « Le XXIe siècle sera maritime. C’est par la mer qu’on aura à repenser nos recherches et notre alimentation », a-t-il affirmé.

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