Le port d’Anvers a publié sur son site Internet un certain nombre de règles et de recommandations spécifiquement axées sur la lutte contre la diffusion du coronavirus dans la navigation intérieure. Elles sont également valables pour les autres ports flamands de North Sea Port/Gand, Zeebrugge et Ostende.
Ces lignes directrices ont fait l’objet d’une concertation entre les différents ports et les instances directement concernées. Mutatis mutandis, la démarche suivie sera très largement comparable dans des ports comme Bruxelles et Liège.
Elles sont reprises sur les pages Covid-19 du site Internet du port d’Anvers où elles figurent dans leur entièreté uniquement en néerlandais, avec une traduction partielle en anglais. Elles se présentent sous la forme de cinq questions/réponses détaillant la démarche à adopter dans cinq cas de figure :
- si un cas de maladie se présente à bord d’une unité fluviale ;
- pour le personnel et les visiteurs de navires et bateaux ;
- en cas d’inspection par des experts ;
- les terminaux et quais où sont traitées des péniches et allèges ;
- si un batelier doit se défaire de déchets.
Nous présentons ci-dessous un résumé des règles indiquées à adopter dans ces cinq cas.
Maladie à bord d’une unité fluviale
Si un cas « suspect » de maladie pouvant relever du Covid-19 se manifeste à bord d’un bateau déjà présent dans la zone portuaire ou en route vers le port, le batelier (ou son remplaçant) doit consulter un médecin.
Si le danger d’infection par le Covid-19 peut être écarté, le batelier est simplement tenu de suivre les prescriptions du médecin.
Si une infection par le Covid-19 n’est pas à exclure, il doit en avertir la capitainerie du port, qui lui attribuera un quai d’attente et informera directement Saniport, l'autorité sanitaire fédérale du trafic international, dont les agents sont présents dans les quatre ports maritimes flamands et à l’aéroport de Bruxelles-National (les points d’entrée officiels déclarés à l’Organisation mondiale de la santé). Saniport prendra contact avec le batelier et se concertera avec la capitainerie du port impliqué sur les mesures à prendre, qui peuvent entraîner la mise en quarantaine du bateau. Il incombe à l’opérateur fluvial d’informer les parties commerciales concernées devant être mises au courant de la situation.
Visites à bord et inspections
Les règles générales en ces temps de crise sanitaire (distanciation physique, hygiène renforcée, désinfection régulière, limitation des contacts, recours maximal aux échanges électroniques…) s’appliquent pour les membres d’équipages pour tout contact extérieur.
En outre, les visiteurs doivent éviter autant que possible d’accéder au bateau. Le contrôle de la température des visiteurs n’est pas requis et peut être refusé par le visiteur, de même – ce qui peut paraître plus surprenant – que l’usage de gants ou de masques. Des règles plus sévères ont été formulées pour les inspections et prises d’échantillons.
Terminaux
« Toutes les limitations à l’égard de la navigation intérieure et de ses équipages doivent être nécessaires, proportionnées et basées sur des critères objectifs et non discriminatoires », indiquent les directives. Elles ajoutent que « tout doit être mis en œuvre pour rendre le transport par la voie d’eau aussi fluide que possible », en tenant compte des mesures en vigueur pour empêcher la propagation du Covid-19. Cela signifie notamment de rendre possible les changements d’équipage prévus et de garantir l’accès de l’équipage aux services essentiels.
Déchets
Un service minimum prévaut pour la collecte des déchets de la navigation intérieure (voir notre article). La signature effective des formulaires d’identification est momentanément suspendue.