Sophie Bracke à Gand, Annick De Ridder à Anvers, Charlotte Verkeyn à Ostende : trois femmes se sont vu confier la charge de gérer le dossier du port au nom de leur ville. La première appartient au parti libéral OpenVld, les deux autres au parti nationaliste flamand N-VA. Elles ont pris leur nouvelle fonction en ce début d’année 2019 pour un mandat de six ans.
Des trois, la plus connue est Annick De Ridder (sur la photo avec Jacques Vandermeiren, le CEO du port d’Anvers) également active sur la scène politique régionale et qui a déjà siégé au conseil d’administration de l’Autorité portuaire. Mais elle n’est pas la seule à avoir l’expérience des dossiers portuaires.
Une distribution des tâches désormais sans lien avec le genre
Les esprits critiques – ou les mauvaises langues – avanceront que l’échevinat du port échoit à des femmes à un moment où les mandataires communaux ne jouent plus un rôle de premier plan dans la gestion des ports de leur ville. Même Ostende a lancé le processus qui doit conduire à transformer son port en une société anonyme de droit public qui pourra décider d’une façon plus autonome de la marche à suivre pour son développement. C’est un cap qu’Anvers et Gand ont déjà franchi il y a des années. Le port de Gand a fait un pas de plus en s’intégrant dans le complexe transfrontalier de North Sea Port.
Sophie Bracke a une autre lecture de cette réalité : « Je suis consciente du fait que je suis la première échevine du port à Gand. Mais j’ai surtout le sentiment qu’aujourd’hui, la distribution des tâches ne se fait plus sur cette base. Il n’existe plus de postes spécifiquement masculins ou féminins. Cette page-là est définitivement tournée ». Elle ajoute que le rôle de l’échevin reste crucial. « Il ne serait pas bon que la ville et le port adoptent un cap divergent. Mon rôle n’est pas de prendre la place des gestionnaires du port – ils font un excellent travail – mais de soutenir leurs efforts et de veiller à cette convergence ».