« PM13 », le projet hydrogène de Cemex

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Le carrier Cemex conduit un projet de pousseur électrique alimenté par pile à hydrogène, baptisé « PM13 ». La construction devrait démarrer fin 2021 pour une livraison à l’horizon 2023 dans les Chantiers de la Haute-Seine, à Villeneuve-le-Roi.

Moins avancé que la CFT/groupe Sogestran dans son projet, le carrier Cemex prépare aussi la construction d’un pousseur électrique alimenté par pile à hydrogène. En cours de conception par le bureau d’études CIAM Europe Technologies, le « PM13 » sera un pousseur de 15 mètres de long et 5,8 mètres de large, pouvant loger trois personnes à bord. Les deux piles à combustible de 200 kW et la batterie relais de 150 kW fourniront l’énergie nécessaire aux deux moteurs électriques de 280 kW qui assureront au bateau une capacité de poussage de 2 800 t.

« Le projet a été lancé à la mi-2019 par l’étude avant-projet qui a été clôturée fin 2019. Actuellement, nous travaillons sur le schéma de distribution et d’approvisionnement du bateau en hydrogène avant de continuer sur le projet. La construction devrait démarrer fin 2021 pour une mise en service en 2023 », indique Cemex.

Construction en France

Cemex, qui exploite des carrières et des centrales à béton le long de la Seine, en Île-de-France et au-delà, dispose non seulement de sa propre flotte mais aussi de ses propres capacité de construction navale, avec les Chantiers de la Haute-Seine, à Villeneuve-le-Roi, en Ile-de-France. C’est là que le bateau, dont le coût est estimé à 5 M€, devrait entrer en construction fin 2021. Les Chantiers de la Haute-Seine sont une filiale de Cemex dont ils assurent l’entretien de la flotte.

À partir de 2023, PM13 naviguera entre les différentes implantations parisiennes de Cemex : ports de Javel, Point du Jour et Port-Victor. Il remplacera ainsi l’Émerillon, qui sera alors affecté sur une autre zone. Le pousseur de manœuvre actuellement utilisé dans Paris n’a cependant pas attendu son remplaçant électrique pour faire sa transition énergétique : depuis septembre 2019, l’Émerillon utilise le GTL, carburant liquide obtenu à partir de gaz naturel et utilisable dans les moteurs diesel sans modification.


Après les solutions de motorisations électriques pour bateaux fluviaux en 2018, c’est au tour de l’hydrogène de faire l’objet d’un nouveau cahier technique, publié par Batelia en février 2020. Le Bureau d’assistance technique et logistique pour les industriels et artisans (Batelia), qui constitue la participation des équipes de VNF à la plateforme européenne pour l’innovation fluviale EIBIP, fait le point, dans un document de 20 pages sur l’état de l’art de la « Propulsion hydrogène pour bateaux fluviaux » en abordant les différentes facettes de la question : disponibilité de la ressource, stockage, transport et soutage, bilan économique, réglementation, etc. Dans le domaine fluvial, des bateaux de transport de marchandises sont à l’étude et qui utiliseront l’hydrogène dans des piles à combustible. Une technologie éprouvée, notamment dans l’automobile, mais qui nécessite cependant des dérogations administratives puisque la réglementation ne prévoit pas son utilisation en fluvial.

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