Pour diminuer la congestion que rencontrent les opérateurs fluviaux dans la desserte des grands terminaux à conteneurs, le port d’Anvers a lancé un plan d’action qui a pris effet au cours des derniers mois de l’année 2018. Les mesures appliquées : escale minimale de trente boîtes, consolidation des volumes inférieurs sur des hubs en amont des terminaux, augmentation des moyens alignés par ceux-ci pour le traitement du trafic fluvial, renforcement des effectifs de dockers, planification plus poussée… « ont été accueillies positivement sur le marché » et portent leurs fruits, a affirmé Jacques Vandermeiren, CEO de l’autorité portuaire. Selon lui, les temps d’attente aux terminaux ont diminué de 11%.
Mais la situation est loin d’être réglée et le CEO de l’autorité portuaire n’a pas caché qu’il faut « continuer à travailler dur » pour obtenir des résultats plus tangibles. Le plan d’action fera l’objet à partir de la fin janvier 2019 d’une évaluation en concertation avec toutes les parties impliquées. Pour Jacques Vandermeiren, une conclusion s’impose toutefois d’ores et déjà : « Il n’est plus possible de faire comme on l’a toujours fait par le passé ».
En parlant de la nouvelle darse de Saeftinghe, Jacques Vandermeiren a avancé que la concentration des activités de manutention de conteneurs à la rive gauche allait développer les possibilités de transfert modal vers la navigation intérieure et le rail. Le même discours avait été tenu lors de l’annonce du déménagement de MSC, le plus grand client du port, vers le Deurganckdok. On sait ce qu’il en a été.