Peter Balazs, coordinateur européen du corridor mer du Nord-Méditerranée, a rappelé l’importance de la liaison Seine-Escaut et du fluvial en général pour l’Union européenne, dans son discours lors de la cérémonie fêtant la fin de la première phase de la modernisation de la traversée de Tournai, le 31 janvier 2020.
« La fin de la première phase d’aménagement de l’Escaut à Tournai est une date importante. Les opérations ont été menées rapidement avec un grand sens du respect des citoyens. C’est une date importante, pas seulement pour le transport fluvial de marchandises et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour l’aménagement du territoire, pour la vie des riverains de l’Escaut et la population en général », a déclaré Peter Balazs, coordinateur européen du corridor mer du Nord-Méditerranée, le 31 janvier 2020 à Tournai.
Il a rappelé que la modernisation de la traversée de Tournai va se poursuivre et s’achèvera avec la reconstruction du Pont des Trous pour permettre un passage des bateaux au gabarit Va (2000 tonnes).
« Il faut bien voir que ces travaux s’inscrivent dans la perspective du grand projet de liaison Seine-Escaut, qui est le plus important du corridor mer du Nord-Méditerranée dont je suis le coordinateur, a continué Peter Balazs. Il s’agit d’un projet transfrontalier majeur pour le développement des voies navigables européennes qui va relier les bassins de la Seine et de l’Escaut. C’est un projet prioritaire du RTE-T ainsi que pour la Wallonie, la Flandre et la France qui se sont engagés à le réaliser d’ici 2030 ».
Le fluvial, pour le report modal sur longue distance
« L’engagement financier de l’Union européenne pour Seine-Escaut est là depuis 2005, 731 millions d’euros au total dont 7 millions d’euros en Wallonie. La plus grande part du financement va à la réalisation du canal Seine-Nord qui va être construit en France. Le soutien de l’Union européenne est aussi politique, pour faciliter la coordination transfrontalière, par exemple ».
Il a rappelé la signature de l’Acte d’exécution en juillet 2019 (voir notre article) qui garantit à long terme le financement et les engagements des parties concernées par le projet.
« Pourquoi l’Union européenne soutient-elle un projet de voie navigable ? Les transports sont des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre. La transition énergétique est un objectif central de l’Union européenne et guide toutes ses politiques. C’est le sens du Green Deal, récemment présenté et adopté. Et dans ce cadre, la navigation intérieure a un rôle majeur à jouer pour que le report modal se développe sur longue distance. C’est le sens de la réalisation de Seine-Escaut ».
Pour Peter Balazs, la réalisation de Seine-Escaut renforce aussi la cohésion sociale et territoriale, une autre priorité de l’Union européenne. Il s’agit, plus particulièrement, du développement des plates-formes multimodales en lien avec une ré-industrialisation des territoires et, plus généralement, de tous les aménagements possibles et envisageables autour d’une voie navigable comme Seine-Escaut.