La délivrance du permis de navigation pour ce navire, qui peut donc être piloté à distance par voie satellitaire, intervient au terme de quatre ans de recherche et développement. Le projet, d’un coût de 4 millions d’euros, a été financé pour moitié par l’État, via l’Ademe. Total a aussi participé au financement, le technologie développée par Sea Owl devant, selon le ministère de la mer, « déboucher d’ici deux ans sur la réalisation de navires électriques, propres et 100 % télé-opérés, qui serviront à la maintenance de plateformes offshores. Ils seront parmi les premiers navires zéro émission à propulsion électrique à être approuvé par le pavillon français ».
4 ans de recherche & développement, 4 millions d’euros
Outre les applications que pourrait lui trouver la Marine nationale en matière de sécurité maritime, la télé-opération de navires intéresse en effet au premier chef le secteur pétrolier et gazier ainsi que les exploitants d’éoliennes offshore, pour des missions d’inspection dans des zones difficiles d’accès. Le but est à la fois de réduire les coûts d’exploitation des navires et de ne pas mettre en danger les marins. Sea Owl a désormais l’intention de faire construire un navire de 20 m pouvant être piloté à distance.
« SeaOwl offre un bon exemple de l’ambition maritime française, a déclaré Annick Girardin. Mettre l'innovation au service d'une navigation plus sûre et plus durable fait aussi partie de mes priorités au ministère de la mer. Le permis de navigation que j’ai remis ce matin au président de Sea Owl est une première mondiale. Il marque la volonté du gouvernement de repositionner la France comme une grande puissance océanique. Cela passe, bien entendu, par un renforcement du soutien aux innovations clés. Ce projet ouvre des perspectives notamment en matière de décarbonation, de protection des équipages et de désenclavement ».