BLN-Schuttevaer, le CBRB (Bureau central pour la navigation intérieure et rhénane) et la fédération de bateliers indépendants ASV (Algemeene Schippers Vereeniging) réclament d’une seule voix que le transport de marchandises par la voie d’eau – code 5040 dans la nomenclature néerlandaise – soit ajouté à la liste des secteurs affectés. La navigation intérieure ne figure pas – bizarrement – sur cette liste. Ces trois grandes organisations fluviales du pays formulent cette exigence dans une lettre commune adressée au gouvernement mi-juin 2020.
Le fluvial n’a pas été épargné
Cela permettrait aux entreprises fluviales touchées par la crise sanitaire de faire appel aux mesures temporaires de soutien financier décidées par La Haye pour aider les entreprises mises en difficulté par les conséquences de l’épidémie du coronavirus.
Les trois organisations soulignent que le transport fluvial n’a pas été épargné et doit faire face à une diminution importante de son chiffre d’affaires du fait de la contraction sensible de la production industrielle et des flux transitant par les ports maritimes. « Le marché a été sérieusement perturbé et les taux d’affrètement sont partis en chute libre ». L’ASV avait déjà souligné que la crise du Covid-19 aggrave encore les déséquilibres dans le secteur fluvial (voir : https://npi-magazine.com/featured/aux-pays-bas-la-crise-du-covid-19-aggrave-les-desequilibres-dans-le-secteur-fluvial/).
Crainte d’une vague de faillites
BLN-Schuttevaer, CBRB et ASV appuient leur demande par des chiffres qui illustrent l’ampleur du dommage subi par la navigation intérieure. Il est notamment question d’une baisse d’au moins un quart de l’offre de cargaisons chez deux coopératives qui sont également actives dans le Nord de la France avec des bateaux de plus petits tonnages.
Si les aides accordées à d’autres secteurs ne sont pas étendues à la navigation intérieure, la situation actuelle conduira, selon les trois signataires, à « une grande vague de faillites » dans le transport fluvial.